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Chômage des jeunes : Une “bombe à retardement” en Afrique

Réunis récemment à Genève, pour une séance d’information organisée conjointement par l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) et BUSINESS AFRICA, des membres tripartites du Conseil d’Administration du Bureau International du Travail (BIT), ont rappelé l’urgence de s’attaquer au paradoxe d’une croissance sans progression de l’emploi, et ont insisté particulièrement sur les niveaux « dangereusement élevés » du chômage des jeunes qui constitue une menace potentielle pour la sécurité du continent.

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Prenant la parole pour les employeurs, Jamal Belahrach, Président de la Commission Emploi et Relations Sociales de la CGEM et du groupe de travail des employeurs africains sur l’emploi et l’employabilité de l’OIE, a parlé d’une “bombe à retardement” et a mis en avant les 10 recommandations de son groupe de travail pour créer de l’emploi durable, notamment les mesures pour mobiliser les organisations patronales, les syndicats et gouvernements ; chacun ayant un rôle à jouer, à la fois individuellement et conjointement.

Les organisations patronales ont été appelées à :

– Devenir un moteur important en renforçant leurs capacités à travailler avec les gouvernements à l’élaboration de politiques pour l’emploi et à promouvoir l’expression des besoins en termes de compétences à la fois au niveau qualitatif et quantitatif (plan de compétences pour le capital humain);

– Jouer un rôle actif dans les systèmes éducatifs et de formation ;

– Soutenir le développement des PME et microentreprises;

– Cultiver le civisme fiscal et la responsabilité sociale et reconnaître que les employeurs doivent développer les compétences de leurs employés et jeunes diplômés.

Belahrach a poursuivi en appelant les syndicats, qui étaient représentés par M. Francis Atwoli, Président de l’organisation de l’unité syndicale africaine et Vice-président de la CSI à :

– Participer pleinement aux stratégies sectorielles et politiques pour l’emploi ;

– Etablir une confiance mutuelle avec les opérateurs économiques à travers un dialogue social serein, efficace et durable pour rendre les entreprises plus compétitives et reconnaître le principe selon lequel la création de richesse émane des entreprises.

Des membres du gouvernement, représentés Ngoni Masoka, Secrétaire permanent au Ministère du Travail et des Affaires sociales du Zimbabwe, ont entendu la demande des employeurs de mise en place de mesures visant à :

– Créer un climat favorable aux entreprises leur permettant d’améliorer leurs chances de faire des affaires et de renforcer la confiance des investisseurs;

– Développer la capacité à lancer des stratégies sectorielles pour stimuler la croissance;

– Adapter la législation afin de refléter les changements sur le marché de l’emploi et au sein de différents types d’économie;

– Ajuster les stratégies sectorielles et politiques pour l’emploi;

– Travailler efficacement pour lutter contre l’économie informelle et pour soutenir le développement des PME et micro-entreprises, qui offrent un potentiel énorme en matière de création d’emplois dans le futur.

Les participants ont conclu par un accord sur la nécessité de travailler ensemble à un pacte pour l’emploi en Afrique, en prévoyant une conférence annuelle permettant de faire le point sur les avancées et d’évaluer la mise en œuvre du pacte.

A noter que le Directeur régional de l’OIT pour l’Afrique, Aeneas Chuma, a assuré du soutien de l’OIT pour l’organisation de cette réunion qui devrait être accueillie par la CGEM à Casablanca les 16 et 17 février 2015.

SOURCE / infomaroc.net

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