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Choguel Maïga : « l’intervention française s’est muée en une opération de partition du mali » : dixit Choguel Kokalla Maiga

Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga a rencontré le corps diplomatique accrédité au Mali pour une séance d’échanges sur les orientations et le choix du Gouvernement de la Transition. Au cours de la rencontre, le Premier ministre a accusé la France de vouloir diviser le Mali. C’était le lundi 07 février 2022 dans la Salle de Conférence de la Primature.

À l’entame de son discours, le premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maiga a salué et encouragé les FAMAs, pour leur bravoure et pour leur engagement au combat sur le terrain dans ces dernières semaines. Ensuite il a rappelé que le gouvernement a décidé tout simplement de prendre des options courageuses et patriotiques pour restaurer la sécurité, pour restituer au peuple malien sa dignité et son honneur bafoués et à notre pays sa grandeur d’antan, mis sous le boisseau par les errements du passé. Le chef de la primature a aussi rappelé à ses hôtes les comportements douteux de la France au Mali depuis le début de son intervention. « Le peuple malien et les autorités de la Transition ont aussi en mémoire l’interdiction faite en 2013, par les autorités françaises à l’armée malienne d’occuper une partie du territoire national, en violation flagrante de l’esprit et de la lettre du 9 janvier 2013, par laquelle le Gouvernement malien demandait au Gouvernement français une intervention aérienne immédiate pour fournir à l’armée malienne un appui aérien et en renseignements pour stopper l’avancée des terroristes » accuse le premier ministre. Ce qui représente pour Choguel Kokalla Maiga, les machinations de l’ex-puissance coloniale à diviser le Mali. « L’on se rappelle en effet que cette intervention, après avoir aidé en un premier temps à repousser les groupes armés terroristes, s’est muée en un deuxième temps en une opération de partition de fait du Mali, qui a consisté à la sanctuarisation d’une partie de notre territoire malien où les terroristes ont eu le temps de se réfugier et se réorganiser pour revenir en force à partir de 2014 » regrette le chef du gouvernement. Le patron de la primature est revenu sur la divergence entre le Mali et l’instance sous-régionale qui selon lui, est une brouille passagère, comme cela peut arriver entre les membres d’une même famille, sans que cela altère irrémédiablement le substrat des liens qui les unissent. En effet, le premier ministre a indiqué au corps diplomatique accrédité au Mali que la relation entre le Mali et n’importe quel pays sera une relation bilatérale d’égale à égale sans intermédiaire d’une quelconque puissance. Enfin, il exhorte la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations Unies et les organisations financières internationales à continuer à avoir une lecture objective et lucide de la situation complexe du Mali, afin de trouver les modalités de soutien et d’accompagnement pour une bonne réussite de la Transition, tout en tenant compte des besoins du Mali.

Falaye Sissoko

Source: Canard déchaîné

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