Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, qui est également l’un des hommes les plus riches du monde et le plus actif des philanthropes, a surpris un public mardi à Beijing en Chine en brandissant un pot de déchets humains.
C’était lors d’un forum sur l’avenir des toilettes. L’illustration du pot visait à attirer l’attention sur un problème touchant les pays en voie de développement à travers le monde entier: le manque de toilettes.
«Dans les endroits sans assainissement, vous avez bien plus que cela», a déclaré Gates, en montrant les matières fécales à l’intérieur du bidon transparent reposant sur une table.
“Quand les enfants vont jouer dehors, ils sont exposés à ça tout le temps», a martelé le milliardaire. «Ce n’est pas juste une question de qualité de vie, c’est lié aux maladies, à la mort et à la malnutrition», a-t-il dit.
Le milliardaire a déclaré que plus de la moitié de la population mondiale souffrait d’installations sanitaires peu propres et inconfortables.
Selon l’Unicef, près de 900 millions de personnes n’ont pas d’autre choix que de faire leurs besoins en plein air. Dans un pays comme l’Inde, c’est encore le cas de 150 millions d’habitants contre 550 millions en 2014, selon New Delhi.
Bill Gates a rendu hommage aux efforts faits par la Chine pour améliorer l’hygiène de ses toilettes publiques, jadis repérables de loin par leur odeur. Le président Xi Jinping fait encore campagne lui-même pour une «révolution des toilettes» dans la deuxième économie mondiale.
«Lorsque vous pensez à des choses essentielles à la santé, avec suffisamment de nourriture et de quoi manger, vous vous direz forcément qu’avoir des toilettes hygiéniques doit absolument figurer sur cette liste», a déclaré Gates
Gates a déjà utilisé des stratégies pour attirer l’attention sur ses efforts pour lutter contre les maladies à travers le monde.
En 2009, lors d’une conférence TED (Technology, Entertainment, Design) en Californie, il a dissipé des moustiques pour expliquer les attaques mortelle du paludisme – il a attendu environ une minute avant d’assurer au public que les insectes libérés étaient exempts de maladie.