En Chine, les autorités estiment que la situation de l’épidémie de coronavirus est sous contrôle et l’heure est désormais au deuil national, après plus de deux mois de combat contre une maladie qui a fait officiellement 81 639 cas de contaminations et 3 326 morts. A l’occasion de la fête des Morts en Chine aujourd’hui, le régime communiste a organisé un hommages au martyr de l’épidémie, le docteur Li Wenliang.
Avec notre correspondant en Chine,
Ce samedi 4 avril à 10h du matin, c’est tout le pays qui s’est arrêté pour rendre hommage aux 3 326 Chinois décédés du coronavirus, depuis le début de l’épidémie. Les automobilistes étaient encouragés à faire rugir leur klaxon, pendant que les citoyens observaient trois minutes de silence devant des drapeaux nationaux en berne. Le président Xi Jinping a quant à lui participé à cette cérémonie depuis Zhongnanhai, le siège du gouvernement à Pékin, entouré de ses fidèles.
Un nom restera
Parmi le bilan officiel, un nom restera unanimement dans la mémoire collective, celui de Li Wenliang, ce docteur sanctionné pour avoir donné l’alerte sur un nouveau coronavirus fin décembre à l’heure où Pékin restait encore silencieuse. Sa mort du Covid-19 avait déclenché une vague inédite d’indignation dans la Chine communiste.
Ce deuil national intervient le jour de Qingming Jie, la fête des Morts en Chine qui voit traditionnellement les Chinois visiter les tombes de leurs ancêtres. Mais à cause de la crise sanitaire, les autorités ont décidé de limiter cette tradition, et à Wuhan, berceau de l’épidémie, les habitants ne pourront réaliser ce rituel qu’à la fin du mois.
Ampleur particulière
Mais les Chinois ont tout de même rendu hommage aux défunts en brûlant de l’argent sur les trottoirs des villes, en guise de prospérité pour les personnes disparues. Cette année, cette fête des Morts est d’une ampleur particulière à l’heure où la Chine traverse sa plus grave crise sanitaire.
Source: RFI