Une cinquantaine de journalistes, techniciens et animateurs TV-Radio du groupe de presse «Chérifoula» étaient en formation pendant deux semaines. Une remise d’attestations a sanctionné les travaux. Elle a eu lieu mardi dernier dans les locaux du groupe à Banconi. C’était en présence de la ministre du Travail et de la Fonction publique chargée des Relations avec les institutions, Diarra Raky Talla et du secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la Communication, Cheick Omar Maïga. Des représentants du département des Affaires religieuses et du Culte, de l’Union des radios et télévisions libres (URTEL) de la Haute autorité de la communication (HAC) étaient également présents aux côtés du guide religieux, Chérif Ousmane Madani Haïdara.
Les quinze jours de formation ont permis aux participants de se familiariser avec les règles de base qui régissent la fonction de journaliste et de l’animation Radio-TV. Dispensés par un spécialiste de l’URTEL, les cours ont porté sur la maîtrise des aspects techniques de l’animation, la production et la présentation d’émissions. Mais surtout la capacité de produire des émissions de qualité.
Les différents intervenants ont vivement salué et apprécié cette initiative des responsables de «Chérifoula». Une initiative que Cheick Omar Maïga a qualifié d’»unique dans le domaine des médias depuis plusieurs décennies dans notre pays». Et pour cause. Ce sont les responsables de «Chérifoula» qui ont pensé et mis la formation en œuvre au profit de leurs propres agents sans le moindre soutien financier de quelque autorité que ce soit. D’où toute la joie et la satisfaction du secrétaire général du département de tutelle qui a saisi l’occasion pour s’appesantir sur le nécessaire respect de l’éthique et de la déontologie pour tous ceux qui exercent le métier de journaliste dans notre pays.
Surtout dans le contexte actuel. «Nous devons bannir les insultes et les manquements au respect de nos rédactions», a-t-il insisté, invitant les uns et les autres à tirer le maximum de profit de cette formation au bénéfice de l’ensemble du pays.
La ministre Diarra Racky Talla a abondé dans le même sens. De son point de vue, la seule formation académique ne suffit pas lorsqu’on a le souci de l’excellence.
Auparavant, elle a tenu à saluer le guide spirituel Chérif Ousmane Madani Haïdara pour son engagement constant dans la recherche de la paix au Mali. La ministre du Travail et de la Fonction publique chargée des Relations avec les institutions a, elle aussi souhaité que des initiatives du genre fassent tâche d’huile et qu’elles se multiplient dans le domaine très sensible des médias, pour l’intérêt général.
Après la remise symbolique de quelques attestations à certains participants, le premier responsable de «Ançardine international» a rappelé le contexte difficile de bénévolat dans lequel ces jeunes de «Chérifoula» ont débuté leur travail. Chérif Ousmane Madani Haïdara les a vivement remerciés, avant de les encourager à «traquer et à dire l’information vraie» au public sans céder à la passion ou à une quelconque émotion négative.
Avant, le président de la commission de gestion de «Cherifoula TV-Radio», Ousmane Sogoré, a exhorté ses collègues à beaucoup plus de professionnalisme dans le traitement de l’information. Il s’est fortement réjoui de cette initiative qui, selon lui, permet de renforcer les capacités des participants en les orientant vers beaucoup plus de professionnalisme dans l’intérêt du grand public.
«Actuellement dans le domaine des médias, il n’est plus question de céder à la médiocrité», a-t-il lancé, reconnaissant juste que la réussite de toute entreprise repose sur la qualité de ses hommes. Une idée appréciée et soutenue par les représentants de la HAC et de l’URTEL pour qui, cette formation cadre bien avec la vision de leurs structures respectives.
Mohamed TRAORé
L’Essor