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Charte de la transition : la révision divise la classe politique

Le projet de la révision de la charte de la transition est en cours au niveau du conseil national de la Transition. Le nouveau texte proposé par le gouvernement empêche aussi le Président de la transition d’être candidat aux prochaines élections. Malgré tout, cette révision suscite des débats au sein de la classe politique malienne.


Le Cadre d’échange des partis politiques est catégorique. Le processus n’a pas été inclusif. Ses responsables estiment qu’il fallait réunir toutes les forces vives de la nation afin d’élaborer une nouvelle feuille route de la charte. « On n’aurait dû d’abord réunir les forces vives de la nation qui allaient élaborer la charte et ensemble convenir d’une nouvelle feuille de route consensuelle » dit Amadou Koita porte-parole du Cadre d’échange des partis politiques. Il ajoute que pour le cadre « le délai de la transition prend fin le 25 Mars 2022 ». Donc ce n’est pas nécessaire « d’inclure les résolutions des ANR » qui selon lui « n’ont pas été inclusive » et dont l’objectif était seulement de proroger la transition

Le Mouvement Citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence MC-ATT ne partage pas ce point de vue. Selon son président Jeamille Bittar, cette révision va plutôt apporter une correction aux différentes insuffisances dans la Charte. Mais il aurait souhaité qu’il y ait de la nouveauté, notamment la suspension de la constitution 1992. « Il s’agit d’enlever tout équivoque par rapport à certaines situations, mais qu’à cela ne tienne, moi je pense qu’il fallait aller plus en profondeur. Essayer en tout cas d’apporter de la nouveauté » dit M. Bittar.

En attendant un consensus entre les différents patis politiques, le projet en question est en cours d’appréciation entre le conseil national de la transition et les forces vives de la nation. « Il s’agit d’une approche, et les séances vont se poursuivre jusqu’au jeudi prochain» souligne une source au sein du CNT.

Pour la société civile la révision de la charte de la transition ne doit pas se faire sans la participation de toute la classe politique. Le président de l’Observatoire pour les élections et de la bonne gouvernance Dr. Ibrahim Sangho pense que seul un consensus national, peut sortir le pays de cette situation.

Source: Studio Tamani
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