La délégation malienne pour les championnats du monde de lutte kurès, à Astana (capitale du Kazakhstan) a quitté Bamako hier jeudi. Elle est composée de six personnes, dont cinq athlètes (le capitaine Saïbou Coulibaly, Madou Touré «Wara», Mahamadou Traoré (74 kg), Sory Ibrahim Konaté, Abdoulaye Doucara et un entraîneur (Me Gaoussou Sidibé). Sory Ibrahim Konaté et ses coéquipiers ambitionnent de faire honneur au Mali à ce grand rendez-vous de lutte kurès. «Nous allons à Astana en équipe. Notre objectif, c’est faire honneur au drapeau national», a déclaré Sory Ibrahima Konaté la veille du départ de l’équipe. Malgré les difficultés rencontrées pour la participation de l’équipe nationale à ces championnats, Me Gaoussou Sidibé, qui dirige l’Association malienne de lutte kurès, affiche également son optimisme. «Nous avons une équipe compétitive qui peut aller très loin dans cette compétition. Nous avons travaillé malgré nos maigres moyens, car on n’est pas encore une fédération reconnue par l’Etat. Je pense que nous avons nos chances», a-t-il confié. Le kurès est une forme de lutte dans laquelle les concurrents s’affrontent débout, l’objectif consistant à plaquer les deux omoplates de l’adversaire au sol. De nos jours, le kurès au Kazakhstan est un sport national, pratiqué par les deux sexes, jusqu’au niveau professionnel.
Des compétitions internationales sont organisées, comme le «kazakhstan barysy » et ces championnats du monde diffusés à chaque édition dans plus de 100 pays. La pratique du kurès au Kazakhstan apprend aux jeunes générations à respecter leur histoire et leur culture. Elle contribue à renforcer la tolérance, la bonne volonté et la solidarité entre communautés. Autant de valeurs que Me Gaoussou Sidibé ambitionne de développer au Mali.
L. M. D.
Source: Essor