La ligue 1 a commencé au Mali il y a quelques semaines. La Fédération Malienne de football (Femafoot) tient beaucoup à ce que la saison sportive aille à son terme, comme la précédente. Pour trouver donc une solution au Club de ligue 1 de Gao, à savoir le Sony de Gao, l’année dernière, la MINUSMA en tandem avec les autorités sportives, transportait les joueurs, les arbitres, les commissaires de match et autres délégués, pour aller jouer à Gao. A cause de l’insécurité qui prévaut dans le pays, la route est devenue problématique, presqu’impraticable. En plus de cela, la Femafoot avait trouvé les moyens de délocaliser certains matchs de Sony de Gao à Mopti. Chose que le représentant de Gao avait accepté durant tout le championnat 2019-2020. Ce fut un ouf de soulagement pour tous les acteurs du football.
Mais cette année, le même Sony de Gao est en première division et le championnat a commencé. Il faut encore trouver la formule pour gérer les matchs du représentant de Gao. Le Hic est que la Minusma qui avait donné un coup de main l’année dernière à la Feamfoot ne semble plus prête à transporter les équipes, les arbitres, pour que les matchs de Sony se jouent à domicile. Selon nos informations, la Femafoot a proposé que les matchs du Sony soient joués à Mopti comme l‘année dernière. Cette proposition fut catégoriquement refusée par le Sony cette fois-ci. Selon le club, l’argument de l’insécurité qu’avance la Feamfoot ne tient pas, ne saurait être une excuse pour la simple et unique raison que les joueurs de Sony se déplacent dans cette même insécurité pour venir jouer à Mopti ou dans les autres régions du Sud où les représentants sont en ligue 1. Secundo, à Mopti, selon le Sony, il n’est pas devant son public. Ce qui constitue un handicap pour eux pour faire des victoires. En sommes, le Sony de Gao exige que les autres équipes aillent jouer sur son terrain, devant son public, comme il le fait. Selon nos informations, l’argument que Sony tient est irréfutable. Et la Fémafoot n’a pas d’autre choix que d’accepter les conditions posées par le club de Gao. L’hypothèse la plus possible pour que cela soit, c’est de transporter les joueurs, les arbitres, les commissaires et autres dirigeants de chaque journée par Car. Le chemin propice pour ce voyage serait de passer par le Burkina Faso et le Niger pour aller à Gao. Quel trajet pour les joueurs et quelle fatigue ! Le minium du séjour aller retour, nous explique-t-on, sera une semaine pour les équipes. Le cas de Sony de Gao est donc devenu un couteau à double tranchant pour la Femafoot. C’est pourquoi, il serait important, d’informer, si ce n’est pas fait, le département de la jeunesse et des sports de la situation qui pourrait jouer sur le bon déroulement de la saison. Pas pour empêcher que les autres équipes n’aillent jouer à Gao, mais pour faciliter le transport des équipes par vol afin de bien gérer le temps de récupération pour les joueurs et même pour la Fémafoot. Cela pourrait enlever une épine dans les pieds de la Femafoot qui ne peut que se plier à l’argumentation du Sony qui n’est autre que le respect des textes de l’instance dirigeante du football malien aussi. Avant d’avoir une issue heureuse à la situation, les acteurs doivent prendre leur mal en patience, d’accepter d’y aller par car comme le fait les joueurs de Sony et prier pour le reste, se remettre à Dieu en un mot.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain- Mali