L’athlète a confirmé qu’il reste le maître de l’épée national, en remportant le titre de champion du Mali, avant de s’adjuger le trophée de la coupe du Mali.
Le championnat national, couplé avec la coupe du Mali, s’est disputé samedi au centre Olympafrica de Banankabougou. Au total, 23 athlètes, dont 11 filles ont participé cette année, aux deux compétitions. En championnat national, les athlètes se sont affrontés dans les six armes, à savoir l’épée (Filles et Garçons), le sabre (Filles et Garçons) et le fleuret (Filles et Garçons). Au fleuret Filles, Astan Drabo (Mifa) a été sacrée championne du Mali, alors que Lanfia Soumano (Usfas) a dominé l’épreuve masculine. Au sabre, la première place est revenue, sans surprise, à Alima Dembélé (Palais des sports Salamatou Maïga) qui domine l’escrime nationale depuis plusieurs années, tandis que Boubacar Ballo (centre Olympafrica) s’est hissé sur la plus haute marche du podium sur le tableau masculin.
à l’épée, Diakassa Coulibaly (Mifa) a été sacrée chez les Filles, alors que Gaoussou Coulibaly (centre Olympafrica) s’est imposé chez les Garçons. Dans la foulée de ce sacre, le sociétaire du centre Olympafrica a remis ça, en dominant 15-10 son coéquipier Mahamadou Samaké, en finale de la coupe du Mali. Gaoussou Coulibaly réalise, ainsi, le doublé coupe-championnat et termine la saison avec deux médailles d’or au cou. Diakassa Coulibaly aurait également pu prétendre au doublé coupe-championnat, après son sacre à l’épée, mais le rêve de l’escrimeuse de Mifa a été brisé par Mariam Théra, vainqueur du trophée de Dame coupe (15-12).
La compétition s’est déroulée, en présence du président de la Fédération malienne d’escrime (FME), Wahabou Zoromé et du représentant de la direction nationale des sports et de l’éducation physique, Dasson Daou. Les supporters sont également venus nombreux au centre Olympafrica et ont vibré au rythme des combats, à l’image de Bréhima Cissé, un habitant de Banankabougou. «Je peux dire que depuis trois, quatre ans, je n’ai raté aucune compétition d’escrime organisée ici au centre Olympafrica.
Une fois encore, les enfants nous ont gratifiés de beau spectacle, je suis très content de ce que j’ai vu aujourd’hui (samedi, ndlr). Je félicite la Fédération malienne d’escrime pour son travail et souhaite bon vent aux enfants», a confié Bréhima Cissé.
Le président de la FME s’est également réjoui de la qualité du spectacle produit par les athlètes, avant d’inviter les enfants et les maîtres d’armes (encadreurs) à maintenir le cap. «On peut dire que 2019 a été une année charnière pour l’escrime de notre pays. Nous avons organisé le championnat d’Afrique senior qui a enregistré une participation record (20 pays participants), participé aux Jeux africains de Rabat où nous avons remporté deux médailles, sans compter le championnat d’Afrique des cadets et les compétitions nationales, dont le championnat national et la coupe du Mali. La saison a été riche et tout s’est bien passé», a souligné Wahabou Zoromé, en présence des deux vice-présidents de la FME, Commandant Garibou Sagara et Moussa Samaké dit Balla. «Nous sommes une jeune fédération avec peu de moyens, mais nous avons de grandes ambitions pour l’escrime nationale. Je remercie nos partenaires qui nous accompagnent depuis plusieurs années et sans le soutien desquels la fédération ne peut organiser autant de compétitions. Il s’agit du ministère des Sports, du Comité national olympique et sportif et de Sotelma-Malitel», a ajouté le premier responsable de l’instance dirigeante de l’escrime nationale, avant de se projeter vers l’exercice 2020.
«La saison qui vient de s’achever a été marquée par beaucoup d’activités, répétera Wahabou Zoromé, mais nous devons avoir présent à l’esprit qu’on peut toujours s’améliorer. Une fédération doit toujours chercher à aller de l’avant et ce, quels que soient les résultats qu’elle obtient. Je suis confiant pour l’avenir de l’escrime malienne». Le président de la FME conclura en annonçant que la saison 2020 sera autant, sinon plus riche que celle qui vient de s’achever, avec en ligne de mire, la mise en place des bureaux dans toutes les ligues de l’intérieur et le lancement de nouvelles compétitions. Un vaste programme qui sera sous-tendu par des sessions de formation à tous les niveaux.
Souleymane B. TOUNKARA
Source: Journal l’Essor-Mali