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Ces non-dits de l’Iran qui plombent les pourparlers

NucléaireLes négociations à Lausanne ont du mal à aboutir. Le passé dissimulateur de Téhéran n’y est pas pour rien.

 secrétaire Etat américain John Kerry

Faut-il se fier à Téhéran? Peut-on vraiment être sûr qu’un accord nucléaire à Lausanne permettrait de s’assurer que l’Iran ne se dotera jamais de l’arme atomique? Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’en croit pas un mot. La monarchie saoudienne non plus. Même parmi les puissances occidentales, le doute est permis. Mercredi, un accord nucléaire paraissait introuvable, même au lendemain de la date butoir. Difficile de lever toute sanction contre un pays qui a souvent dissimulé ses installations sensibles. Voyez plutôt.

1. Le secret de Natanz

Le premier choc a lieu en 2002. Un dissident iranien révèle l’existence de deux sites nucléaires: une installation d’enrichissement d’uranium à Natanz (en partie souterraine) et un réacteur à eau lourde à Arak, susceptible de fournir à terme du plutonium. Il s’agit des deux voies possibles pour fabriquer l’arme atomique.

En 2003, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confir­me que depuis dix-huit ans l’Iran développe en secret son programme nucléaire. Téhéran jure qu’il est destiné à un usage strictement civil et qu’il était caché parce que les Etats-Unis voulaient priver la République islamique de l’accès à l’énergie nucléaire. Pour rétablir la confiance, l’Iran suspend l’enrichissement d’uranium. En 2005, le président Mahmoud Ahmadinejad le redémarre.

2. Fordo sous la montagne

En 2009, l’Iran annonce à l’AIEA qu’un autre site d’enrichissement d’uranium est en construction, sans préciser où. En fait, Téhéran limite les dégâts: les services occidentaux observaient depuis 2006 le chantier clandestin de Fordo, creusé sous la montagne près de la ville de Qom. Assez grand pour accueillir 3000 centrifugeuses et produire une tête nucléaire par an, à l’abri de frappes aériennes.

3. L’uranium très enrichi

En 2010 l’Iran, qui sait enrichir l’uranium à 3,5% (pour un usage civil), annonce qu’il est capable d’aller jusqu’à 20%, officiellement pour servir de combustible à un réacteur de recherche médicale à Téhéran. Mais techniquement, cela permet aussi de monter très vite à 90% (pour une bombe).

4. L’inquiétant Lavizan

En février dernier, des opposants iraniens en exil ont dénoncé «l’existence d’un programme nucléaire parallèle et secret» enterré sous une base militaire dans les faubourgs de Téhéran. Baptisé «Lavizan-3», ce site caché servirait depuis 2008 à développer des centrifugeuses plus sophistiquées pour l’enrichissement d’uranium. Impossible de confirmer. Mais le même groupe avait dévoilé l’existence de Natanz et de Fordo.

Source: TDG

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