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Cérémonie de signature de l’accord de paix : Echanges aigres-doux entre le président IBK et Hervé Ladsous

La cérémonie de signature de l’accord de paix d’Alger a été surtout marquée par la passe d’armes entre le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix et le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui a appelé le premier “un peu de respect pour notre peuple”.

Le fait marquant de la cérémonie de  signature de l’accord de paix d’Alger, organisée vendredi au CICB a été la passe d’armes entre le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix et le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui a appelé le premier  » un peu de respect  pour notre peuple ».

C’est le représentant du secrétaire général des Nations unies à la cérémonie de signature de Bamako qui a ouvert les hostilités quand il a demandé le respect du cessez-le feu par tous les belligérants. « J’appelle toutes les parties à rétablir le cessez-le-feu immédiatement », a déclaré Hervé Ladsous à qui IBK a répliqué en lançant ceci : « Un cessez-le-feu, bien sûr que nous y sommes acquis. Pour autant M. Ladsous, il serait convenable que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité ».

Le chef de l’Etat a continué en disant que « nous y sommes favorables, pourvu que ce ne soit pas une prise en otage du Mali. Un peu de respect pour notre peuple » à la suite de M. Ladsous qui avait requis que « le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui », tout en indiquant que « les actes sont plus éloquents que les paroles ». La réplique d’IBK a été cinglante : « Nous ne sommes pas des gueux. M. Ladsous nous sommes des gens de bonne compagnie ».

Un échange aigre-doux qui n’a pas empêché IBK de serrer la main au représentant de Ban Ki-moon à la fin de la cérémonie. Mais, les échanges ont continué le lendemain lors d’une conférence de presse tenue par la Minusma.

Nabila

 

 

24 HEURES APRES LES CRITIQUES D’IBK

L’ONU reproche au Mali de ne pas reconnaître ses « sacrifices »

 

Vingt-quatre heures après la passe d’armes avec le président de la République lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a reproché samedi au Mali de ne reconnaître ses « sacrifices » dans notre pays.

 

Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a reproché samedi au Mali de ne reconnaître ses « sacrifices » dans notre pays 24 h après la passe d’armes avec le président de la République lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix.

C’était lors d’une conférence de presse, M. Ladsous a « regretté que vendredi, durant les débats, l’impartialité de la Minusma ait pu être mise en question », après les critiques du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita lors de la cérémonie, qui réagissait lui aussi à un message du secrétaire général de l’ONU lu par Ladsous, dans lequel l’ONU déplorait que « de graves violations du cessez-le-feu aient été commises de toutes parts ces dernières semaines ».

« Depuis la Somalie (il y a plus de 20 ans, Ndlr), aucune mission des Nations unies n’a été aussi coûteuse en vies humaines », avec 35 tués en moins de deux ans pour la Minusma, a-t-il souligné.

Il a par ailleurs souhaité que « le dialogue annoncé entre le gouvernement malien et la Coordination s’établisse sans délai » pour amener la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), qui exige des discussions supplémentaires pour signer l’accord, à la faire à son tour.

Dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi, la Minusma avait déploré que « son impartialité soit régulièrement mise en cause et que ni sa contribution, ni ses sacrifices ne soient reconnus à leur juste valeur ».

« Après cette signature, on va être en mesure de clairement faire la différence entre les groupes armés qui se sont engagés dans le processus de paix ou qui vont s’y rallier et ceux qui se situent en dehors de ce cadre et qui seront forcément assimilés aux groupements terroristes », a assuré M. Ladsous.

Interrogé sur d’éventuelles violations du cessez-le-feu par l’armée malienne, il a dit ne pas en avoir connaissance, mais s’est étonné de la proximité des troupes de Bamako lors de chaque opération de la formation pro-gouvernementale Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia).

« Toutes les parties quasiment ont été responsables de violations du cessez-le-feu », a précisé le responsable de l’ONU, appelant à l’arrêt immédiat des affrontements de ces derniers jours à Ménaka (Nord-est), près de la frontière nigérienne, « car ils alourdissent l’atmosphère ».

POTINS

 

 Alpha Condé souligne l’absence d’Alpha et d’ATT

Du côté anciens chefs d’Etats du Mali, seuls Moussa Traoré, le tombeur de Modibo Kéita, et Dioncounda Traoré de la transition, ont effectué le déplacement. Le président Alpha Oumar Konaré et son successeur démocratique Amadou Toumani Touré, ont été les grands absents du jour. Le Guinéen Alpha Condé, sans doute, en faisant allusion à une nécessité de la vraie réconciliation au Mali, s’est dit très réjoui de la présence de Moussa Traoré et de Dioncounda Traoré. Mais qu’il aurait souhaité y voir Alpha et ATT aussi. « Nous aurons l’occasion de les réunir tous à un autre moment », a-t-il renchérit pour fermer le chapitre.

 

 

Le mandat de la Minusma réexaminé en juin

Le mandat de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma) va être réexaminé par le Conseil de sécurité de l’ONU en juin prochain « toujours dans l’impartialité », a annoncé samedi Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, lors d’une conférence de presse à Bamako.

source : L’Indicateur du Renouveau

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