L’arachide est une culture de rente qui occupe 85% des femmes rurales. La culture est confrontée cependant à l’insuffisance ou à la méconnaissance de variétés améliorées.
C’est justement le cas dans le Cercle de Kadiolo où la production de l’arachide provient essentiellement des variétés locales parfois peu productives ou plus sensibles à certaines maladies telles que la « rosette » et « l’aflatoxine ».
Pour inverser cette tendance, des initiatives sont en cours. C’est ainsi que le l5 mai dernier, le village de Tiébézédougou dans la commune rurale de Kadiolo, a servi de cadre pour la cérémonie de lancement de la production des variétés d’arachide améliorées dans la zone.
L’évènement riche en couleurs a regroupé du monde sur la place publique du village : les responsables des structures techniques de l’agriculture, de la chambre locale de l’agriculture, les responsables communaux de Kadiolo, ceux de l’ONG Groupe de recherches d’actions et d’assistance pour le développement communautaire (GRADECOM) et une foule nombreuse composée en majorité de femmes rurales productrices d’arachides.
Les techniciens de l’ONG GRADECOM ont saisi l’occasion pour expliquer aux productrices, le système d’accès aux semences de bonne qualité, les techniques d’utilisation des variétés améliorées et les techniques de lutte contre la contamination de l’arachide par certaines maladies connues par les productrices.
A l’issue de la cérémonie, le maire de la commune de Kadiolo a expliqué en langue nationale bambara, que la production des variétés d’arachide améliorées dans la localité est une stratégie de lutte contre la pauvreté mise en œuvre par le département de l’Agriculture en partenariat avec l’ONG GRADECOM, et l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT-Mali) dans la Région de Sikasso et particulièrement dans les Cercles de Sikasso et Kadiolo.
Dans son intervention, le coordonnateur de l’ONG GRADECOM Niara Sanogo, a expliqué en langues nationales bambara et senoufo que malgré les potentialités énormes en terres cultivables dans les Cercles de Kadiolo et Sikasso, la productivité de l’arachide reste très faible.
Au terme de la cérémonie, le chef du village de Tiébézédougou, le responsable des jeunes ruraux et les leaders d’associations de femmes et des producteurs et productrices venus des villages voisins ont tour à tour apprécié les connaissances acquises sur les technologies améliorées de production de l’arachide, avant de promettre aux initiateurs de l’événement, que la productivité de l’arachide augmentera durant la campagne agricole 2017-2018.
Cheickna Bathily
Amap-Kadiolo
Source: essor