C’est arrivé, hier mardi 18 septembre à Tidinbawen, située à une cinquantaine de kilomètres au sud d’Indeliman, cercle d’Ansongo, région de Gao. Un véhicule à bord duquel se trouvaient plusieurs combattants du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) a sauté sur un engin explosif, probablement une mine. Au cours de cette attaque au moins deux combattants du MSA ont été tués et trois autres blessés. Les victimes répondent sont Intamouna Ag Moussa et de Almouner Ag Talamine.
Même si cette attaque n’a pas encore été revendiquée, il n’en demeure pas moins que le mode opératoire utilisée soit celle des éléments de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) d’Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui.
Ce groupe à l’instar de son chef son désormais inscrits dans la liste noire des Nations unies et de celle du département d’Etat américain. Certes, il a été diminué par les récents revers militaires subis à Ménaka et dans le Gourma ainsi que la destruction de la quasi-totalité de ses bases par la Coalition MSA-GATIA soutenue par Barkhane et les FAMAs. S’y ajoute aussi la perte de deux de ses leaders charismatiques dont chef de la katiba Salahddin – branche la plus active au sein de l’EIGS – Soultan Ould Bady qui s’est rendu aux autorités algériennes, le 11 août dernier et Mohamed Ag Almouner – auteur de plusieurs massacres contre des civils à Ménaka et environs – qui a été abattu lors d’un raid mené par Barkhane, le 26 août dernier, dans la région de Ménaka. Toutefois, ce groupe continue de mener des petites incursions qui se concluent généralement par des massacres de civils. Parfois, il est aussi aidé dans cette expédition par des éléments du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM).
La dernière meurtrière attaque à l’engin explosif contre un convoi du MSA remonte au 1er juillet dernier, au centre de Talataye, cercle d’Ansongho. Ce jour-là, quatre combattants de ce mouvement adhérent à l’accord ont péri et trois ont été blessés.
Kibaru