Certes les besoins de poches de sang pour les malades en nécessité de transfusion sanguine sont énormes et les donneurs bénévoles ne se bousculent pas portillons comme on l’aurait souhaité, mais le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) est comme un respirateur branché à un malade qui étouffe, tant son apport est essentiel dans la survie des malades en nécessité de transfusion.
L’établissement de collecte et de distribution du sang et de ses dérivés a tenu hier dans ses propres installations, la 33è session de son conseil d’administration. La session était dirigée par le conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, Sékou Oumar Dembélé, en présence du directeur sortant du CNTS, Dr Amadou B. Diarra.
Il faut préciser qu’au cours de l’exercice 2021, le budget du CNTS est équilibréen recettes et en dépenses à un peu plus de 1,02 milliard de Fcfa. Sur ce montant, le centre a mobilisé, à la date du 31 septembre dernier, un peu plus de 959,77 millions de Fcfa, soit un peu plus de 94,09% des prévisions. Quant au projet de budget 2022, il se chiffre à un peu plus de 953,52 millions de Fcfa, soit une diminution de 6,52%.
Le directeur général sortant du CNTS a déclaré que malgré les difficultés, son établissement a pu recueillir 42.416 poches de sang à Bamako entre 1er janvier et le 30 septembre. 88% de cette collecte a été faite en cabine fixe (dans les locaux du centre) et le reste (12%) en cabine mobile, c’est-à-dire en hors du CNTS. Le taux de dons volontaires représente 22% des dons. Il a aussi explique qu’il y a une prédominance masculine dans le don de sang, autrement dit 82% des donneurs sont de sexe masculin.
Dr Amadou B Diarra a aussi indiqué que le total de poches de sang collectées à Bamako et dans les régions est estimé à 65.702 unités.
Il ressort aussi des explications fournies aux administrateurs que les activités programmées dans le plan opérationnel (PO) 2021 ont été exécutées à hauteur de souhait, malgré les contraintes enregistrées. Il s’agit, entre autres, de la collecte de sang en équipe mobile et en cabine fixe, de l’approvisionnement en produits sanguins labiles des banques de sang dans les Centres hospitalo-universitaires (CHU) et les Centres de santé de référence (Csref) de Bamako et Kati, mais aussi le renforcement de la sécurité transfusionnelle, plus précisément celle des receveurs de sang par la réalisation d’un bilan immino-hémathologique pré-transfusionnel. Il y a eu aussi la formation et l’encadrement des étudiants, la poursuite de la mise en place d’un système d’assurance qualité, conformément aux standards internationaux.
Le conseiller technique a apprécié les efforts accomplis par le CNTS pour répondre aux attentes des malades en nécessité de transfusion. Mais il a reconnu que quelques difficultés sont survenues pendant l’exercice en cours. «La survenue d’un incident le 13 avril dernier au niveau du laboratoire du CNTS, paralysant les activités de l’établissement pendant des mois. Cela a davantage compliqué la situation. Toutefois, l’engagement et la détermination de la direction et du personnel du centre à surmonter les difficultés et assurer la continuité du service a été un motif de satisfaction», a-t-il souligné.
Le CNTS est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST). Il a pour mission de collecter, analyser, préparer, conditionner et conserver le sang humain et ses dérivés en vue de distribution aux établissements sanitaires publics et privés agréés ainsi qu’aux particuliers.Le centre est chargé de sensibiliser, recruter et fidéliser les donneurs de sang, d’effectuer des analyses biomédicales et des expertises médico-légales, mais aussi de réaliser des études et recherches dans les domaines de sa compétence et de participer à la formation universitaire des étudiants et stagiaires, ainsi qu’à la formation continue des cadres.
Mariam Suzane Oumar BA
Source : L’ESSOR