Enlèvement à Ansongo, sabotage de réseau dans la région de Tombouctou, attaque dans la région de Kayes. Ce sont entre-autres actes de violence vécus par les populations hier à travers le Mali. A Niono, environ 3000 personnes ont quitté leurs localités à cause de l’insécurité, selon des sources locales.
Deux agents de la police nationale ont été enlevés hier entre Fafa et Ansongo. Le même jour, le chauffeur d’un camion-citerne a aussi été enlevé dans la même zone avant d’être tué.
Toujours au nord du pays, et à la même date, cette fois-ci à M’Bouna, des hommes en armes à bord d’un véhicule ont saboté le réseau de téléphonie mobile. Le village est situé à quelques kilomètres de Goundam. Ils ont emporté 04 batteries et 18 panneaux solaires, après des tirs de sommation, affirment des témoins.
Au sud du Mali, des forains ont été attaqués à 4 kilomètres de Kobri, sur la route de Tambaga/Manantali, région de Kayes dans la même journée du jeudi. Au moins 10 millions FCFA ont été emportés, selon des témoins.
Ces attaques se sont déroulées au moment où des habitants de plusieurs villages du cercle de Niono, au centre du Mali, fuient l’insécurité. Environ 3000 déplacés sont enregistrés aujourd’hui, selon des sources locales.
« Cette situation vise non seulement à démoraliser les troupes, mais aussi à choquer et terroriser les habitants ». C’est ce qu’estime Serge Daniel, journaliste – spécialiste des questions sécuritaires. Il estime que l’armée malienne doit, en conséquence, s’adapter au phénomène afin de parvenir à contenir le mal.
Serge Daniel, journaliste – spécialiste des questions sécuritaires :
Source: studiotamani