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Centre d’études stratégiques : Vers une réadaptation du cadre institutionnel et juridique

Bamako, 07 novembre (AMAP) Le cadre juridique du Centre d’études stratégiques (CES), dont la misssion est de réflechir et faire des propositions concrètes qui orientent les grandes décisions dans la gouvernance du secteur de la sécurité, fait l’objet d’une relecture, au cours d’un atelier qui se tient, depuis jeudi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Les objectifs de cet atelier de deux jours sont notamment d’identifier et mentionner les insuffisances dans les textes du CES, d’effectuer une lecture critique du rôle du Centre et de son interaction avec les autres acteurs du secteur de la sécurité.

La rencontre permettra, également, de définir un cadre de collaboration avec les Organisations de la société civile (OSC) pour la promotion de la gouvernance démocratique du secteur de la sécuritéainsi que de bénéficier de l’expérience et de l’expertise des Centres d’études stratégiques et de sécurité pairs.

Au cours de cet atelier, les experts des institutions similaires partageront leurs expériences institutionnelles avec notre CES afin de permettre à la structure de donner les bonnes orientations à son cadre juridique.

L’urgence d’une réadaption du cadre institutionnel et juridique est une nécessité pour le CES afin d’être en phase avec sa mission,au vu des défis actuels auxquels doit faire face le Mali.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du département des Affaires étrangères, Abdoulaye Tounkara, en présence du directeur général du CES, le général de division Mahamane Touré et du directeur résident du National Democratic Institute (NDI), Dr Badié Hima.

Selon le directeur général du CES, la léthargie qui secoue sa structure, créée en 1999, sera remédiée grâce à cet exercice qui permettra de contribuer au toilettage des textes actuels du centre.  « Il consistera  aussi, a-t-il ajouté, à créer un environnement propice à l’éclosion de l’analyse stratégique innovante et de la réflexion prospective ».

«Vous y parviendrez en dotant le centre de profils de ressources humaines appropriées, engagées et motivées, disposant  de l’expertise  indispensable à l’analyse pertinente de notre environnement, à la lumière des outils modernes adossés à nos mécanismes endogènes d’appréhension et de gestion de la conflictualité», a lancé le général Mahamane Touré à l’endroit des participants.

Selon les termes de référence de la session, le CES est confronté à plusieurs contraintes, notamment le conflit de compétences avec certains services centraux du département des Affaires étrangères, l’insuffisance de motivation du personnel, l’absence de partenariat entre le centre et les structures similaires nationales et internationales et le manque d’autonomie réelle dans sa gestion.

Dans son intervention, le directeur résident du NDI a, tout d’abord, rappelé que notre capitale a abrité, les 28 et 29 novembre 2018, une réunion de son institut dans le cadre du lancement du  programme intitulé : «Soutenir les institutions démocratiques pour développer des cadres juridiques et politiques sensibles aux préoccupations sécuritaires des citoyens ».

« Pour la circonstance, a poursuivi Dr Badié Hima, le NDI avait réuni l’ensemble des partenaires des trois pays membres du Liptako Gourma à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali ». Le but était d’harmoniser la compréhension du programme et faciliter son appropriation.

«De ma posture de directeur résident du NDI, je tiens à notifier que l’institut reste déterminé à accompagner les partenaires et les institutions démocratiques au Mali, dans la région du Liptako Gourma et à travers le monde pour une meilleure gouvernance démocratique»,a déclaré Dr Hima.

Pour sa part, le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a souligné qu’après 20 ans d’existence, le cadre organisationnel du CES nécessite une adaptation et que ses capacités méritent d’être renforcées pour s’inscrire dans une dynamique évolutive.

Selon Abdoulaye Tounkara, l’ambition de son département est de faire du centre un véritable cadre de réflexions, d’analyse et de production autonome de connaissances pour mieux accompagner l’action publique.

MDD/MD (AMAP)

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