Arrivée à Bangui samedi en provenance de Khartoum, cette cargaison était destinée à l’équipement des forces armées centrafricaines en vue de sa restructuration.
La Russie va également équiper près de 1300 hommes, soit 2 bataillons, avec des pistolets, des fusils d’assaut, mais aussi des lance-roquettes et des armes anti-aériennes.
Moscou a par ailleurs reçu l’autorisation de l’ONU d’entraîner les militaires centrafricains.
Certains instructeurs russes sont déjà arrivés à Bangui, pour travailler dans un camp militaire en cours de réhabilitation dans le Sud-Ouest du pays.
Une première livraison d’armes russes avait eu lieu il y a quelques semaines après une autorisation accordée par le Conseil de sécurité de l’ONU qui n’a pas encore levé l’embargo sur les armes en Centrafrique.
Des sources miliaires contactées par le correspondant de la BBC à Bangui ont estimé que c’est notamment grâce à la première livraison d’armements russes en décembre que les forces armées centrafricaines ont pu déloger les rebelles en fin de semaine dernière dans la localité de Paoua, au terme d’une opération conjointe avec la Minusca, la mission des Nations Unies en Centrafrique.
Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra s’est entretenu notamment à ce propos avec une délégation du gouvernement français à Addis-Abeba en marge du sommet de l’Union Africaine. Selon Bangui, la délégation a félicité Faustin Archange Touadéra pour la dotation de son pays en armes par la Russie, mais surtout pour le schéma mis en place pour la formation des militaires centrafricains, le maniement de ces outils de combat, la sécurisation de ces matériels de guerre, et leur traçabilité.
BBC