Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Centrafrique : Djotodia démissionne ce jeudi

Les chefs d’Etat de l’Afrique de la communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) se réunissent ce jeudi dans un sommet extraordinaire à N’Djamena, la capitale tchadienne, pour parler de la crise en Centrafrique, où la situation va de mal en pis.

Michel Djotodia président centrafricain

Et les rumeurs vont bon train sur une possible démission du président intérimaire de la Centrafrique, Michel Djotodia, qui devrait, sous pression des présidents, quitter le pouvoir pour décrisper la tension. Mais cette option, encouragée par la France, qui réclame du renfort sur le terrain, est de plus en plus envisagée par le Conseil de sécurité, préoccupé par la détérioration de la situation dans le pays.

« Djotodia s’est fait à l’idée de son départ. Le premier ministre Nicolas Tiangaye devrait également sauter », raconte un diplomate. « Et les autres chefs de la Séléka ont compris que ces deux hommes ne pouvaient plus prétendre piloter la période de transition devant mener le pays à des élections. Ils ont aussi intégré le fait que les dirigeants de la région souhaitent désormais un changement de pouvoir » ajoute le diplomate sous anonymat.

Les autres diplomates interrogés insistent tous sur un constat : l’Etat centrafricain n’existe plus, la Séléka l’a détruit. Tandis que Michel Djotodia est retranché dans son QG du camp de Roux, sur les hauteurs de Bangui, Nicolas Tiangaye ne gouverne rien. Les ministères sont fermés ou vides. Les 20 000 fonctionnaires ne sont pas payés. Quasiment aucune institution ne fonctionne. Et en province, l’Etat a totalement disparu.

Dans l’attente du sommet de N’Djamena, les forces militaires française (Sangaris) et africaine (Misca) ont revu leur dispositif. Leur présence nettement plus musclée sur le terrain ces derniers jours se traduit déjà par une baisse significative des affrontements. Mais les officiers craignent les réactions à un départ de Michel Djotodia.

Les soldats de la Séléka, officiellement cantonnés dans leurs casernes mais de fait loin d’être désarmés, manifesteront-ils leur mécontentement ? Les combattants anti-Séléka, stationnés dans les quartiers périphériques et dans la brousse autour de Bangui, profiteront-ils de la situation pour tenter de s’emparer de la capitale ? « Sangaris se prépare à cette probable nouvelle étape, affirme un diplomate. Des contacts sont pris avec tous les mouvements armés » Chacun tente de se pêrsuader que, dans le chaudron de Bangui, les combattants resteront l’arme au pied.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance