Au moins 15 civils tués mardi 04 octobre 2021, par des rebelles au cœur de la République centrafricaine en proie à des combats entre des groupes armés et l’armée centrafricaine, à 380 km à l’Est de la capitale Bangui, a déclaré mercredi à l’AF, le sous-préfet de la région.
« Des rebelles ont attaqué trois véhicules ce mardi, aux environs de 13 heures près de Bambari, la quatrième ville du pays et le bilan est de 15 morts et 7 blessés », indique Saturnin Nicaise Grepandet, Sous-préfet de la région. A Bambari, les autorités ont rallongé le 1er octobre, la période du couvre-feu en ville après plusieurs attaques de rebelles contre des militaires. Cependant, selon Bamako Olokoni, journaliste centrafricain exerçant au journal Le Démocrate, les assaillants de l’attaque ont été identifiés comme des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un mouvement politico-militaire centrafricain et membre de la CPC. « Il y a eu plusieurs blessés acheminés à Bambari », a précisé le journaliste. Cependant dans le Nord-Ouest du pays, cinq civils ont trouvé la mort, le dimanche dernier, au passage sur leur motocyclette sur une mine implantée par des rebelles près de la ville de Bocaranga. Classé deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique est plongée dans une sanglante guerre civile depuis 2013, qui a baissé sa densité depuis 2018.
Par ailleurs, Une semaine avant la présidentielle de 27 décembre 2020, six des plus puissants groupes armés qui se partageaient alors que la majeure partie de la Centrafrique se sont ralliés au sein de la coalition des patriotes pour le changement(CPC) et ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de Faustin-Archange Touadéra, actuel Président de la République centrafricaine, nous rappelle TV5MONDE.
En outre, les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats Rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés. De ce fait, les autorités centrafricaines ont reconnu vendredi, une partie des accusations formulées en mars dernier, par l’ONU notamment sur des crimes et des actes de torture, commis majoritairement par des rebelles mais aussi des soldats centrafricains et leurs alliés qui sont les instructeurs russes.
Rappelons que Gérard Doulpanga, Secrétaire Général adjoint du mouvement de Libération du Peuple Centrafricain(MLPC) a souligné, dans un tweet, que sa formation politique condamne l’attaque terroriste qui a provoqué plusieurs morts à Bambari. Il a également appelé le gouvernement centrafricain à prendre ses responsabilités pour protéger les civils et poursuivre les auteurs de ces massacres.
Mariam Guindo, Stagiaire
Source: LE PAYS