Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a invité, ce samedi, les militants et les sympathisants de son parti à être « motivés et disposés  à répondre à tout mot d’ordre de la Direction nationale de l’UFDG ». Pour marquer le ras-le-bol face à la persistance en Guinée de l’injustice, de la misère et de la discrimination, souligne l’opposant.

Cellou Dalein Diallo a été clair devant ses militants. « L’opposition républicaine m’avait mandaté d’aller en Europe retrouver mes collègues Sidya Touré et Lansana Kouyaté pour prendre clairement position face aux dérives de M. Alpha Condé et de son gouvernement… », lance-t-il. Cette rencontre tripartite à Paris a permis à l’opposition républicaine de « taire ses divergences, ses contradictions, de renforcer l’unité et la cohésion pour privilégier le dialogue afin de faire face aux défis que le gouvernement de M. Alpha Condé nous lancent depuis qu’il est au pouvoir en 2010 ».

Selon le président de l’UFDG, depuis 2011, l’opposition est en train de demander la réunion des responsables du gouvernement, de la mouvance et de l’opposition pour qu’en toute responsabilité nous puissions discuter  ce que nous avons en commun.

Ensuite, Cellou Dalein  dira que « depuis des lustres, Alpha Condé use de la ruse et de la violence contre l’opposition républicaine. Il n’a jamais été de bonne foi, il n’a jamais voulu de dialogue au point que l’opposition paraît aux yeux de beaucoup comme ridicule ».

Avant d’entonner : « je vais vous dire que cette phase est terminée. Nul ne va nous reprocher de faire usage de nos lois, de la rue pour exprimer notre ras-le bol.  Nul ne peut reprocher l’opposition guinéenne d’avoir utilisé la rue. Depuis le 15 mai 2013, nous avons suspendu nos manifestations, nous sommes allés autour de la table sous la direction de la communauté internationale. Au cours du dialogue, nous avons pris des engagements, nous les avons tous respectés. Nous avions décidé de suspendre toute manifestation dans les rues et sur les places publiques et de privilégier le dialogue pour que les fils du pays qui ont des sensibilités différentes et qui partagent cette nation se débarrassent de la corruption et de l’injustice ».

L’ancien premier ministre devant des militants surexcités rappelle : « depuis avril 2014, nous avons écrit à M. le Premier ministre pour demander l’ouverture d’un dialogue pour qu’on fasse le point sur la mise en œuvre de l’accord du 3 juillet qui comportait  beaucoup de dispositions qui n’étaient pas appliquées. Ils ont refusé de dialoguer. Nous avions écrit quatre courriers à M le Pm au moins au cours du premier trimestre 2014. A un moment donné, nous avions décidé de suspendre notre participation à l’assemblée pour réclamer le dialogue. On a ouvert le dialogue. En une journée, on a constaté que les revendications de l’opposition étaient légitimes et on a trouvé un consensus. Le gouvernement de M. Alpha Condé était représenté par cinq ministres, tout l’état-major du RPg étaient là, l’opposition était là. Le lendemain, M. Alpha Condé et son gouvernement ont dit qu’il leur était impossible de souscrire aux engagements obtenus. Lors du dialogue si bien que jusqu’aujourd’hui, le relevé des conclusions n’a pas été signé ni approuvé. Après l’opposition a écrit au ministre de la justice… ».

Pour Cellou Dalein Diallo, au même moment, des instructions ont été données à la Ceni qui applique vigoureusement les instructions d’Alpha Condé pour préparer un hold-up électoral. Et d’accuser : « c’est la seule Ceni en Afrique qui refuse systématiquement de dialoguer avec l’opposition. La Ceni est faite pour les partis politiques. Mais en Guinée, c’est le blackout, on n’est pas informés, on n’est pas associés à la mise en œuvre  du plan d’actions élaboré entre le président de la république et la Ceni ».

Le président de l’UFDG a déploré la négation du chronogramme électoral qui voudrait qu’on commence par les locales par des ministres de la république. « C’est de l’irresponsabilité et de la mauvaise foi de ce gouvernement », persiste-t-il. « Nous n’avons que la rue comme recours. Nous n’avons plus le choix après l’échec du dialogue politique. Nous sommes libres d’utiliser la rue comme il a refusé le dialogue », se désole M. Dalein.

Amadou Kendessa Diallo

+224 664 24 54 78

E-mail : kenssa2@gmail.com

Source: lejourguinee.com