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Célébration de la Journée internationale de la femme : UN ECHANGE INTERGENERATIONNEL POUR CLOTURER EN BEAUTE

Les débats ont porté sur la capitalisation de ce que les femmes ont appris afin de léguer ce savoir aux générations présentes et futures

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Pour clôturer en beauté les activités commémoratives de la Journée internationale de la femme, le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a initié un panel de femmes leaders afin de réfléchir à des solutions aux maux qui gangrènent la société.
Premier du genre, ce panel intergénérationnel de femmes leaders s’est penché sur des sujets comme l’éducation des filles, le mariage précoce, le divorce des jeunes, l’autorité parentale et les effets de la crise sur les familles et les enfants, les violences faites aux femmes surtout pendant les conflits.
Un adage de chez nous enseigne : « Si tu ne sais pas où tu vas, retournes d’où tu viens ». Cette recommandation correspond à l’esprit de cette initiative du ministère en charge de la promotion de la Femme. Pour trouver des réponses aux questionnements sur les problématiques posées, il est nécessaire de faire recours à nos valeurs culturelles, nos us et coutumes qui sont malheureusement mis de côté aujourd’hui et complètement ignorés par la jeune génération. Les femmes ont un grand rôle à jouer dans la sensibilisation et l’éducation des enfants en établissant le lien entre la modernité et nos traditions.
Le ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, a préconisé, à ce propos, de capitaliser tous les savoirs anciens des femmes afin de les transmettre aux générations présentes et futures. A cet effet, le département a besoin de l’expertise des femmes sur les questions qui préoccupent. L’objectif est d’atteindre l’indépendance, l’économie, l’autonomisation et l’exercice en pleine citoyenneté. Les recommandations élaborées par le panel seront intégrées dans les différentes stratégies proposées.
A bâtons rompus, les participantes ont ainsi discuté des questions de l’éducation des filles et du mariage précoce. Certaines d’entre elles jugent que les parents ont divorcé de leur rôle parental dans l’éducation des enfants. D’autres soutiennent que le mariage précoce des filles constitue la meilleure des options, car il fait partie des réalités d’antan de notre société. D’autres estiment qu’il est temps de sortir des sentiers battus pour situer les responsabilités. Une manière de dire que toutes nos traditions ne sont pas bonnes à conserver. « Les rapports ont beaucoup changé, nous devons réfléchir sur la manière d’intégrer les bonnes pratiques de la société d’antan à notre société actuelle», a indiqué une intervenante.
A l’issue de la rencontre, plusieurs recommandations ont été formulées. Dans le domaine de l’éducation des filles, il a été proposé de multiplier les débats intergénérationnels, de trouver une cohérence entre l’éducation parentale et scolaire en amenant les enfants à vivre en parfaite harmonie avec la société. En ce qui concerne le mariage précoce, il a été préconisé de mettre l’accent sur la sensibilisation des hommes sur les méfaits de la pratique, de renforcer la communication sur la question. Bref, il faut surtout pérenniser ce genre de rencontres de façon annuelle et mettre l’accent sur l’éducation civique et religieuse. S’agissant du divorce des jeunes, il est nécessaire de préparer les jeunes à leurs nouvelles responsabilités. Les participantes ont aussi recommandé la création de cliniques juridiques dans chaque région et l’allègement de la célébration du mariage.

M. A. TRAORE

source : L Essor

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