Selon le communiqué de la présidence sénégalaise, la visite s’inscrivait dans une dynamique de renforcement des liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme que le chef de l’Etat sénégalais a entamé depuis son accession au pouvoir en avril.
En réalité, le chef de l’Etat sénégalais est arrivé avec une casquette de démineur des tensions entre les dirigeants de l’Alliance des Etats du Sahel et de la Cédéao. Après sa tournée à Abidjan, Accra au Ghana, au Nigeria, il a été demandé à Bassirou Diomaye Faye de jouer un rôle dans la résolution de la crise entre la Cédeao et les 3 pays en rupture de ban.
Cependant parviendrait-il à réconcilier les dirigeants de l’AES et la Cédéao ?
En visite à Nairobi, capitale du Kenya en marge de l’Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD), le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a lancé un appel aux pays de la Cédéao à rejoindre l’Alliance des États du Sahel.
“Je ne peux pas être trop provocateur, mais je veux demander à la Cédéao de rejoindre l’AES. Il y a des pays de la Cédéao qui voudraient probablement rejoindre l’AES, parce qu’à l’intérieur de l’AES, c’est la culture de la souveraineté et de la dignité du continent”, a-t-il déclaré en réponse à la visite de Faye dans les deux capitales de l’AES.
Ousmane Mahamane