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Ce qui sépare Hollande de Macron

Emmanuel Macron a pourtant mis de l’eau dans son vin.

Francois Hollande president francais

Entre le fringant conseiller de François Hollande qui jurait que les retraites étaient la « mère de toutes les réformes », celui qui souhaitait réserver le statut de la fonction publique aux fonctions régaliennes, faire sauter les 35 heures, et le candidat d’En marche !, il y a une marge sociale assez importante. Pour autant, la synthèse entre liberté et protection concoctée par Emmanuel Macron et ses équipes de droite et de gauche rebute encore le Parti socialiste qui défend toujours le quinquennat de François Hollande. Ses électeurs, c’est autre chose…

Premier motif de rupture : la baisse du nombre de fonctionnaires. Cent vingt mille sur 5 ans (dont 50 000 agents de l’État), selon le chiffrage de Macron. Il est vrai que François Hollande n’a pas réduit les effectifs de la fonction publique étatique et s’est contenté de contenir la hausse, en passant de 1 936 014 à 1 945 147 entre 2012 et 2017 (source : PLF 2017). Le chef de l’État avait prévu, lors de sa campagne 2012, d’augmenter le personnel de l’Éducation nationale. Les attentats l’ont aussi conduit à renforcer les forces de sécurité par la suite.

Deuxième motif de divorce : le principe de liberté des collectivités locales. C’est une tradition, les collectivités locales ont la capacité à lever l’impôt via la taxe d’habitation. François Hollande ne l’a pas remise en cause, préférant comprimer la DGF (dotation globale de fonctionnement) aux collectivités. Chez Macron, c’est une rupture : la taxe d’habitation sera supprimée « pour quatre Français sur cinq. » L’ex-ministre de l’Économie explique qu’il compensera cette perte pour les communes. Les représentants des maires n’y croient guère…

L’ISF, une pomme de discorde entre Macron et le PS

Troisième différence notoire avec Hollande : Macron reprend à son compte la transformation profonde de l’ISF qui ne serait plus qu’un impôt sur la fortune immobilière. C’est un dogme socialiste que le candidat d’En marche ! bouscule allègrement. François Hollande n’aurait jamais osé… Tout comme les deux hommes sont opposés sur le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif : le candidat à la présidentielle y est favorable, le président ne veut pas en entendre parler. Emmanuel Macron entend également revenir sur certaines réformes du quinquennat Hollande en permettant aux communes qui le souhaitent de renoncer aux rythmes scolaires. En revanche, les deux hommes convergent vers le respect des 3 %, la relance du projet européen et la conversion du CICE en baisse de charges.

Le Parti socialiste, lui, ne peut absolument pas souscrire au programme de Macron, non seulement sur le fond, mais aussi pour des raisons de stratégie électorale. Emmanuel Macron va aligner 577 candidats au premier tour des législatives. S’il remporte la présidentielle, il mettra de nombreux députés PS en danger d’élimination. Qui, dans ce cas, au PS pourra résister à une vague de députés En marche ! sachant que, pour se maintenir au second tour, chacun devra passer la barre des 12,5 % des inscrits ? Le PS redoute d’être réduit à 50 députés. Dans l’hypothèse où François Fillon l’emporte, Emmanuel Macron et le PS se partageront alors les électeurs de centre gauche. Mieux implanté, le PS pourrait résister, mais, dans ce cas, une alliance de désistement mutuel, circonscription par circonscription, entre En marche ! et le PS n’est pas exclue en dépit des déclarations actuelles.

Publié: le 27-02-2017 par le point

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