Ni les hommes, ni les animaux, ni les plantes ne s’épanouissent que quand leurs racines trempent dans l’eau. C’est valable dans les forêts, dans les savanes et dans les déserts. Le Mali est bien doté en ressources hydriques et aquatiques. Mais est-ce que les populations en profitent ? Du Nord au sud n’y a-t-il pas un déficit chronique d’eau pour les hommes, les animaux, les cultures ?
Pour répondre à cette préoccupation nationale, je propose de monter un projet qui s’étend sur l’ensemble du territoire. Je rêve de doter tous les villages maliens des centaines de communes (environ 10.000 villages et fractions) d’une mare ou d’une oasis. Je rêve de creuser au moins deux puits dans tous les champs maliens.
Je suis convaincu de la viabilité de mon projet. La preuve ? Il y a quelques décennies, le gouvernement à travers le ministre de l’Intérieur de l’époque, le colonel Abdramane Maïga, avait signé un accord pour implanter dans le Nord du Mali quelques centaines d’oasis. Ce document dort dans les archives de l’État malien. Que l’Algérie nous aide à dépoussiérer cet ambitieux projet de développement. Mon rêve est de voir reverdir le Mali à travers un projet d’envergure nationale intitulée «Dix mille mares et oasis pour le Mali».
Le devoir de génération oblige tous les jeunes paysans, tous les jeunes diplômés des villes, tous les anciens combattants, l’association des personnes âgées à réaliser dix milles mares et oasis pour les générations futures. Le temps est arrivé de mettre tout le monde en activité sur le terrain partout. Pour ce faire, nous avons besoin des FAMa nouvelle formule. Les Forces armées maliennes restructurées seront présentes jour et nuit dans des milliers de localités maliennes.
Sékou Oumar DOUMBIA
Source : L’ESSOR