Arrivée au pouvoir en 2013, le candidat du RPM, une formation politique en difficulté après les coups de boutoirs du règne ATT, Ibrahim Boubacar Kéïta, parviendra à accéder enfin à Koulouba grâce à l’implication de la junte du CNRDRE et des forces vives de la nation. En fait, le Kankélentigi en l’espace de quelques semaines, voire des mois de sensibilisation, de contacts tous azimuts, est devenu le candidat du peuple, se verra élu Président de la république avec brio par un score de plus de77%. La nomination de Oumar Tatam Ly comme Premier Ministre et la composition de son gouvernement, avaient suscité beaucoup d’espoir puisque les attentes étaient énormes avec le Mali qui était dans le creux de la vague due à crise sécuritaire des plus préoccupantes de l’histoire de notre pays.
Malgré l’état du pays, IBK se maintiendra au pouvoir par ses résultats du premier quinquennat que l’opposition critique « en deçà des attentes du peuple ». Pourtant, c’est avec son bilan, IBK, se battra, parcourra tout le pays, se rendra auprès des compatriotes établis à l’étranger, pour se faire comprendre. Un programme a été ventilé, expliqué aux maliens. C’est au cours d’une campagne présidentielle difficile, complexe compte tenue de l’insécurité que face à vingt et trois candidats, le locataire de Koulouba, sera déclaré vainqueur par la Cour Constitutionnelle avec plus de 67% des voix. Son challenger, Soumaila Cissé continue à dénoncer sa victoire. Aujourd’hui, IBK sera investi Président de la République dans un climat tendu puisque neuf candidats dont Soumaila Cissé ne le reconnaissent pas comme vainqueur.
En tout cas, IBK devra faire face à cette situation avant de s’attaquer aux nombreux défis qui l’attendent avec acuité.
Ce qui est sûr, s’il s y prend bien, s’entoure d’hommes et de femmes engagés, expérimentés, il saura relever le Mali de sa position actuelle. Un nouveau Mali sera possible si le Président de la République redonne espoir aux maliens par des actes concrets en luttant contre la corruption, l’impunité, ramener la paix et appliquer l’accord d’Alger, l’autre casse-tête. Cette sorte d’épée de Damoclès sur la stabilité du pays à laquelle la communauté internationale tient comme « la prunelle de ses yeux ».
Maintenant, le plus difficile commence Mon Président !
Le peuple vous regarde, l’opposition rumine déjà sa colère, fourbe en même temps ses armes, la communauté internationale retient son souffle, le peuple bourdonne, rumine sa colère et attend des solutions concrètes et immédiates.
D’où cette interrogation : IBK II, un nouveau Mali est-il possible ?
En grand patriote, avec les attentes du peuple, vous devriez Monsieur le Président de la République, pouvoir relever les défis afin de marquer d’une encre indélébile l’histoire démocratique du Mali de paix, réconcilié avec lui-même, prospère et attractif.
Bokari Dicko
Mali Demain