Cette belle religion qu’est l’Islam est de plus en plus salie par des gens qui en font une interprétation fallacieuse, au point de commettre des crimes et délits inexplicables. C’est le cas de Madou Camara. A cause de ses croyances, il a causé la mort de Fatoumata Coulibaly son épouse, lors de son accouchement. L’enfant aussi n’a pas vécu.

A Yirimadio où la scène odieuse s’est déroulée il y a deux semaines, les gens n’en reviennent toujours pas et attendent une réaction des autorités car rien, à ce jour, n’a été fait pour que le sieur Madou Camara puisse répondre de sa responsabilité, suite à la mort de son épouse à l’accouchement.

Ceux qui affirment qu’il n’est plus question qu’une femme meurt en donnant la vie et qui luttent tous les jours pour que cela ne reproduise plus, seront outrés par ce cas atypique. En effet, il est inadmissible de constater qu’en pleine ville de Bamako, une femme puisse perdre la vie à l’accouchement parce qu’elle n’a pas été assistée comme il se doit. Pour le cas enregistré à Yirimadio, Fatoumata Coulibaly, native de Fana, a subi les pressions de son mari, Madou Camara qui a mis en avant de prétendus principes religieux, disons plutôt salafistes, pour refuser que sa femme aille accoucher dans les structures médicales appropriées. Prétexte avancé : d’autres gens et éventuellement des hommes en activité au niveau de la structure de santé risquent de voir le corps de son épouse.

Résultat, Madou Camara avait décidé de faire accoucher son épouse à domicile et l’irréparable s’est produit : Fatoumata est morte, emportant son bébé dans sa tombe.

Depuis lors, dans ce quartier de Yirimadio, les habitants sont sous le choc, tandis que le prétendu musulman salafiste est en train de vaquer tranquillement à ses occupations. En effet, il nous revient qu’il a procédé à l’enterrement des deux victimes, comme si de rien n’était. Des voisins, outrés, nous ont alertés et c’est ainsi que nous avons commencé à mener des investigations.

A l’heure actuelle, dans les environs du domicile de Madou Camara, non loin du marché de Yirimadio, les langues se délient et des questions restent sans réponses : l’épouse de Madou avait-elle la possibilité de se rendre à ses visites prénatales au centre de Protection maternelle et infantile (PMI)? Comment l’accouchement s’est-il déroulé à domicile ? Qui a tenté de la faire accoucher ?

Nous pensons bien que pour mettre fin à ce genre de pratiques, la justice se saisira de cette affaire afin de mener les investigations nécessaires parce que bien des gens commencent à penser et agir comme Madou, après avoir été endoctrinés. Des cas de maltraitance aggravée de femmes au nom de la religion, nous ont été signalés dans plusieurs quartiers de la capitale. Il appartient aux structures de l’Etat et organisations spécialisées de faire leur travail. En tout cas, plus jamais ça !

A.D.

Source: sphynx