Du 15 au 19 avril dernier, les ressortissants de Goundam à Bamako ont organisé une caravane dite de la paix et la réconciliation qui a sillonné toutes les contrées du cercle. Objectif de la caravane: réaffirmer l’attachement des goundamiens à la paix et à l’unité du Mali.

Initiée par le chef de la tribu KelAntessar, Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed, l’idée de la caravane a été partagée par l’ensemble des ressortissants de Goundam à Bamako, qui n’ont pas apparemment lésiné sur les moyens pour sa réussite.

Au cours de l’assemblée générale de restitution tenue samedi dernier au Cicb, nombre d’élites du cercle étaient de la partie : l’ancien Premier ministre Mohamed Ahmed Ag Hamani, l’ancien directeur général de la SotelmaTiemogo Maïga ou encore les députés Mohamed Sidi Ould Mohamed et Oumar Sididié Traoré…

Le film projeté de la caravane fait montre d’un fort engouement pour le retour de la paix à Goundam et dans le septentrion. Chez les populations en passant par les autorités coutumières et administratives, la nécessité de vivre en paix est très demandée.

Pour le député Oumar Sididié Traoré dit Gaucher, nous devons bannir la haine dans notre comportement. « Il faut qu’on montre à qui veut le voir une farouche résistance à la division », a lancé pour sa part le chef de la tribu Antessar Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed.

Auparavant un message de paix a été lu au nom des élus du cercle par le député Mohamed Sidi Ould Mohamed. Ce message réaffirme l’attachement des élus à la République et à l’indivisibilité du Mali.

Et Gaucher de lire une déclaration au nom de l’Association pour le développement du cercle de Goundam dont il est le président. Laquelle déclaration a été adoptée par l’assemblée générale à quelques amendements près et sur proposition de l’ancien Premier ministre Mohamed Ahmed Ag Hamani.

En revanche, après les messages de paix, les goundamiens ont cru bon de faire des propositions aux allures interpellatrices. Au nombre des propositions, on note celle qui demande expressément au gouvernement de prendre ses responsabilités par rapport à la sécurité des populations du nord laisséss pour compte.

Même si on lisait un mécontentement sur les visages des caravaniers, ils se forcent de se nourrir d’espoir tout en affirmant leur attachement à l’accord d’Alger.

Alhassane H. Maïga

Source: Le Matin