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CAN 2021 : que retenir de la phase de groupes ?

La 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations reprend ses droits ce dimanche, avec le début des huitièmes de finales. Mais avant l’étape des matchs couperets, que retenir du premier tour de cette CAN ?

 

Chaleur et humidité

Même si la CAN se dispute en janvier, il fait très chaud au Cameroun et l’humidité y est grande. Des conditions météo qui ne profitent pas à des joueurs évoluant pour la plupart en Europe et habitués à des températures plus fraiches. La star sénégalaise Sadio Mané s’est d’ailleurs plainte que son équipe ait disputé ses deux premiers matchs à 13 h. « Ce n’est pas équitable », a-t-il tonné.

Couacs d’arbitrage

C’est un thème récurrent dans les dernières CAN. L’arbitrage sur le continent est très souvent décrié et ce ne sont pas les prestations ou les faits de jeu durant la première partie de cette compétition qui devraient faire taire les critiques. L’arbitrage lunaire de Janny Sikazwe, qui a dirigé le match Mali – Tunisie, a offert une panoplie de tout ce qu’il fallait éviter. Comme siffler deux fois la fin du match avant les 90 mn réglementaires, expulser sévèrement à El Bilal Touré ou donner un carton jaune à Moussa Djenepo, visiblement blessé et à terre. L’utilisation de la VAR pour annuler le but égalisateur de la Guinée Bissau face à l’Égypte a également fait beaucoup jaser. Mohamed Salah lui-même a reconnu à la fin de ce match avoir eu de la chance sur le but invalidé.

Écarts réduits entre les équipes

Il n’y a plus de petites équipes avons-nous coutume d’entendre. En dépit des victoires larges du Cameroun face à l’Éthiopie (4-1), du Nigeria contre le Soudan (3-1) ou encore de la Tunisie sur la Mauritanie (4-0), les matchs entre les « grandes » sélections et des équipes plus modestes se sont avérés très difficiles sur le terrain. Ainsi, le Sénégal a dû attendre les ultimes secondes pour se défaire du Zimbabwe grâce à un penalty. L’Égypte a peiné face à la Guinée Bissau et l’Algérie, championne d’Afrique en titre et invaincue depuis 35 matchs, a été battue par la Guinée équatoriale.

Ballons dégonflés et hymnes introuvables

Le choc du groupe D, qui a opposé le Nigeria à l’Égypte, a été marqué par une histoire de ballons dégonflés. L’arbitre a dû stopper le jeu plusieurs fois en première mi-temps pour remplacer le cuir, qui était mal gonflé. Dans le groupe F, lors du match Mauritanie – Gambie, les Mauritaniens ont eu la désagréable surprise de jouer la rencontre sans avoir au préalable entonné leur hymne national. La faute à un souci au niveau de l’organisation qui a fait retentir trois fois un mauvais hymne mauritanien avant de finalement abandonner.

Premier quatuor féminin d’arbitrage

La Rwandaise Salima Rhadia Mukansanga est devenue la première femme à arbitrer un match de CAN, Guinée – Zimbabwe, le mardi 18 janvier à Yaoundé. En plus de ce fait historique, qui brise le plafond de verre, le corps arbitral était exclusivement féminin, une première historique dans une grande compétition masculine africaine. La Camerounaise Carine Atemzabong et la Marocaine Fatiha Jermoumi ont assisté Mukansanga et la responsable de l’arbitrage vidéo était la Marocaine Bouchra Karboubi.

Des tests Covid qui questionnent

Bien avant la cérémonie d’ouverture de la CAN, une polémique naissait déjà. Le Burkina Faso, qui devait affronter le pays hôte, le Cameroun, contestait déjà les résultats de certains tests Covid. Une partie de la délégation sénégalaise n’était pas non plus très satisfaite des résultats des prélèvements, notamment le défenseur Kalidou Koulibaly, qui a manqué les deux premiers matchs du Sénégal, mais qui était, selon son club de Naples, vacciné et asymptomatique. Les stars gabonaises Pierre Emerick Aubameyang et Mario Lemina ont dû quitter la compétition sans jouer. Testés positifs, les deux joueurs gardaient encore en eux des résidus de virus, d’où la décision de les laisser rentrer dans leurs clubs.

Des stades clairsemés

Hormis les matchs du Cameroun, et dans une moindre mesure ceux du Nigeria, les stades sonnaient malheureusement creux. La faute à des conditions très restrictives. Les spectateurs doivent être vaccinés et se munir en plus d’un test Covid négatif. Le prix des billets, jugé rédhibitoire par beaucoup, est aussi une cause de vide. La CAF applique également des jauges, 80% pour les matchs du Cameroun et 60% pour les autres rencontres. Pour pallier ces ambiances moroses, les autorités camerounaises ont décidé de libérer les écoliers à 13 heures et les travailleurs du secteur public à 14 heures.

Source :  Journal du Mali

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