Algérie : du neuf avec du vieux ?

S’il fallait désigner un favori dans ce groupe B, l’Algérie tirerait immédiatement son épingle du jeu. Il faut dire que les Fennecs ont un statut à tenir, celui de meilleure équipe africaine. Au classement FIFA, l’Algérie pointe à la 24ème place mondiale et à la première place de la CAF. Normal après un excellent parcours au Mondial, avec une élimination en prolongation de son huitième de finale contre le futur vainqueur allemand. Si Vahid Halilhodzic a laissé place à Christian Gourcuff sur le banc, aucun grand changement n’est à signaler sur le terrain, le technicien français s’appuyant sur les Fennecs présents au Brésil à l’exception de Mehdi Mostefa. Une continuité et une expérience qui devraient permettre aux Algériens de se qualifier. Voire plus si affinités.

Mali : passer un cap

Troisième en 2012, troisième en 2013. Depuis deux ans, le Mali ne parvient pas à passer le cap des demi-finales de la CAN. Ce qui n’empêche pas les Aigles d’être une valeur sûre du football africain. Le duel entre l’Algérie et le Mali promet d’être équilibré, les deux équipes semblant supérieures sur le papier à l’Ethiopie et au Malawi. Mais le Mali n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Si son effectif comporte des joueurs talentueux et expérimentés comme Fousseni Diawara, capitaine lors des matches de mai, Seydou Keita et Cheick Diabaté, les bons résultats n’ont pas été au rendez-vous en 2014. Avant une victoire contre la Chine (3-1) en juin, le Mali restait sur quatre matchs consécutifs sans victoires, dont trois contre des équipes africaines. Aux Aigles de se ressaisir.

Ethiopie : le modèle brésilien

Cela vous a peut-être échappé mais cet été l’Ethiopie était au Brésil. Non, pas du 13 juin au 12 juillet pendant la Coupe du monde mais du 8 au 26 août 2014. Pour se préparer aux éliminatoires de la CAN 2015. “La raison de cette mission était d’exposer nos joueurs aux standards du football au Brésil” a indiqué le sélectionneur portugais des Antilopes Mariano Barreto. Les joueurs éthiopiens se sont tellement frottés aux standards brésiliens qu’ils s’y sont piqués. En trois semaines de stage et en cinq matchs amicaux contre des équipes locales, les joueurs éthiopiens n’ont ramené que deux matchs nuls pour trois défaites. Pas l’idéal pour préparer au mieux les éliminatoires.

 Le joueur à suivre : Yacine Brahimi

Né à Paris, formé à Rennes, découvert en Ligue 2 et exilé en Espagne, à Grenade, Yacine Brahimi a explosé cet été. A 24 ans seulement. Que s’est-il passé alors ? Une Coupe du monde réussie avec l’Algérie, ponctuée d’une élimination en huitième mais surtout d’un but et d’une passe décisive. De bonnes prestations qui lui ont ouvert les portes de l’un des meilleurs clubs d’Europe, Porto. Et au Portugal, le Fennec a déjà fait son trou. Auteur d’un sublime coup-franc contre Lille, Brahimi enchaîne les matchs de haute-volée. La presse, le public et les supporteurs sont unanimes, l’Algérien est LA bonne surprise du début de saison. A son tour désormais d’aider les Verts à se qualifier le plus rapidement possible grâce à sa vista et sa technique.

  La décla : “Il n’y a aucun problème entre les peuples malien et algérien. Mais ce qui s’est passé avec le joueur Albert Ebossé est effrayant. Mourir sur un terrain football suite à des actes émanant de ses propres supporters, ça fait peur.” Des propos qui émanent de Moussa Kanouté, un dirigeant de la Fémafoot. La fédération malienne avait ainsi demandé une dérogation à la CAF pour délocaliser la rencontre entre l’Algérie et le Mali par souci de sécurité suite au décès tragique de Albert Ebossé. Une demande qui n’a pas abouti. Le match entre l’Algérie et le Mali se jouera donc bien au stade Mustapha-Tchaker de Blida le 10 septembre prochain.

 Le calendrier du groupe B