Après le congrès de l’Association des élèves et étudiants (AEEM) qui s’est tenu finalement sans grabuge et qui a élu Moussa Niangaly à la tête de la coordination du mouvement, la vie reprend ses droits au campus de Badalabougou. Faut-il rappeler que lors de ces assises, des groupes de soutien aux différents candidats en lice, armés de machettes et de gourdins, étaient prêts à en découdre. Cette montée d’adrénaline avait perturbé les cours dans plusieurs facultés.
Pour constater de visu le retour au calme, notre équipe de reportage a sillonné, mercredi dernier, la Faculté des sciences et techniques (FST) et l’Institut universitaire de gestion (IUG) qui abritent le QG des leaders de l’AEEM, de la Faculté d’histoire et de géographie (FHG) et de la Faculté de droit privé (FDPRI). A la FST, les cours avaient repris après le congrès de l’AEEM. Mais depuis mardi dernier, cette faculté était paralysée par la grève de 72 heures décrétée par les enseignants du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La grève concernait également l’Institut des sciences appliquées (SNESUP-FST-ISA). Dans un document adressé par le secrétaire général du SNESUP FST-ISA au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, plusieurs doléances ont été formulées, notamment la sécurité de tout le personnel dans l’espace de travail des enseignants. Le syndicat s’est aussi réservé le droit de toute cessation de travail immédiatement lorsque des violences seront constatées à la FST et à l’ISA. Pendant le débrayage les étudiants percevaient leurs trousseaux et bourses à la Faculté des sciences et techniques.
Le directeur général de l’IUG, Dr Badra Macalou, a assuré que les cours ont normalement repris dans son institut. Par contre à la FHG, les étudiants réclamaient des arriérés de bourse pour 8 mois. Le chef du Département enseignement et recherche (DER) 2è cycle de la FDPRI, Dr Mamoudou Samassékou et son collègue Dr Mamoutou N’Diaye ont expliqué que les grèves de l’année universitaire 2016-2017 ont eu un impact sur le déroulement normal des cours de l’année universitaire en cours à la FDPRI. En dépit de ces désagréments, les semestres 1 sont terminés. Le premier passage des semestres 2 se déroule présentement. Quant aux travaux dirigés (TD), ils débuteront la semaine prochaine.
Promettant de mettre fin au clanisme au sein de l’AEEM, le nouveau secrétaire général de l’AEEM a placé son mandat sous le signe de l’unité, du dialogue et de la paix. Moussa Niangaly entend aussi rencontrer tous les acteurs de l’école pour restaurer la paix et apaiser l’espace universitaire et scolaire.
Sidi Y WAGUÉ
Source: Essor