Hier, lundi 13 mai 2019, le Directeur Pays de Save the Children, Amavi AKPAMAGBO, était face à la presse à leur siège sis au quartier Hamdallaye ACI 2000 de Bamako pour informer l’opinion nationale et internationale du lancement de leur nouvelle campagne « Stop à la Guerre contre les Enfants » prévu pour ce jeudi 16 mai 2019 à partir de 9h à Azalai Hôtel Salam. Au Mali, la campagne vise à offrir un cadre de mobilisation et d’actions aux acteurs en charge des droits de l’homme et singulièrement des droits de l’enfant, pour mettre fin aux violences dont sont victimes les enfants maliens dans les zones affectées par le conflit armé. Il ressort de ce point de presse que plus de 420 millions d’enfants vivaient en 2017 dans les zones concernées par les conflits dans le monde et 200.000 enfants sont privés de leur droit à l’éducation à cause de la crise au Mali.
D’entrée de jeu, le conférencier, Amavi AKPAMAGBO, Directeur Pays de Save the Children a fait savoir que le lancement de leur nouvelle campagne « Stop à la Guerre contre les Enfants » est prévu pour ce jeudi 16 mai 2019 à partir de 9h à Azalai Hôtel Salam. Selon lui, en février dernier précisément le 15, Save the Children a publié un rapport accablant sur la situation des enfants affectés par les conflits armés dans le monde. En effet, dit-il, le rapport révèle que plus de 420 millions d’enfants vivaient en 2017 dans les zones concernées par les conflits, ce qui représente 1/5 enfants dans le monde. «L’autre information majeure contenue dans le rapport et qui nous interpelle tous, est que le Mali fasse partie des 10 pays au monde où les enfants sont les plus affectés par les conséquences des conflits. Ces enfants sont victimes de violations graves telles les tueries et les mutilations, le recrutement dans les groupes armés, les violences sexuelles, les enlèvements, le refus d’accès à l’aide humanitaire et aux services sociaux de base tels que l’éducation et la santé. Ces actes sont d’une gravité extrême de par les dispositions de la résolution 1612 du Conseil de Sécurité des Nations Unies de 2005 », a-t-il dit. Il a signalé que l’un des focus de la campagne est l’information et la sensibilisation non seulement de l’opinion publique, mais aussi et surtout des parties prenantes au conflit malien, autour des violations graves. Pour lui, la campagne qui sera lancée se structure autour des trois piliers à savoir : la sécurité, la justice et l’aide pratique. Dans son exposé, le directeur pays de Save The Children a fait savoir qu’au Mali, la campagne vise à « offrir un cadre de mobilisation et d’actions aux acteurs en charge des droits de l’homme et singulièrement des droits de l’enfant, pour mettre fin aux violences dont sont victimes les enfants maliens dans les zones affectées par le conflit armé ». Spécifiquement, dit-il, le lancement vise à informer l’opinion nationale, les acteurs humanitaires et ceux du développement sur les effets directs et indirects du conflit armé malien sur les enfants ; à mobiliser les acteurs en charge des droits de l’homme et singulièrement des droits de l’enfant afin que les coupables desdites violations soient tenus responsables de leurs actes ; et à demander au Gouvernement malien et aux groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, de respecter les Lignes Directrices afférentes à la Déclaration sur la Sécurité des Ecoles (DSE). « Cette semaine nous aurons un programme de lancement chargé qui prendra en compte la cérémonie de lancement officiel qui se tiendra le 16 mai au niveau de l’Hôtel Salam sous le parrainage de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Les activités se poursuivront dans l’après-midi du 16 mai par une marche silencieuse sanctionnée par un dépôt de gerbes au mur des enfants, au niveau de la cité des enfants. Une initiative qui sera portée par les associations et mouvement d’enfants. Le lancement national trouvera écho dans les régions du centre et du nord à travers des activités de lancement à Gao (ce même 16 mai) et Mopti (d’ici la fin du mois) », a conclu le conférencier.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain