Nommé directeur par intérim du Parc national du Mali (PNM), une des vitrines de la capitale, Yehia Roshdy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est engagé au delà de ses compétences avérées en restauration à la tête de » Balassoko « , à donner une visibilité à ce lieu hautement touristique. Très profondément versé dans le social et soucieux du bien-être de son personnel, il a compris que la réalisation de cette ambition passera par une amélioration des conditions de vie de ses employés. Le directeur par intérim a lancé plusieurs initiatives qui ne semblent pas être du goût de certains. On lui reproche son origine égyptienne.Sur initiative du Prince Aga Khan, le parc national du Mali a été réhabilité à hauteur de 8 milliards de F CFA et inauguré le 23 septembre 2010 en marge des festivités du 50ème anniversaire de notre indépendance. Bâti sur un espace de 17 hectares, le parc national du Mali emploie 90 personnes réparties entre plusieurs départements. Le Parc dispose aussi de plusieurs emplois temporaires pendant la période d’affluence.
Yehia Roshdy est de nationalité égyptienne et travaille dans le Parc depuis avril 2011 en tant que responsable du restaurant Balassoko. Il assure la fonction de directeur par intérim depuis plus d’un an. L’objectif du nouveau directeur est de donner une certaine visibilité au Parc à travers l’organisation d’une série d’activités susceptibles d’accroitre la clientèle. Très engagé et soucieux du bien-être de son personnel, Yehia Roshdy a vite adhéré à la création d’un syndicat du personnel du Parc, cela pour l’amélioration de ses conditions de vie et de travail.
Il est à préciser que le nouveau directeur est arrivé aux commandes au plus fort de la crise politico- sécuritaire qui a secoué notre pays. Le Parc a été désaffecté et a perdu de sa clientèle. Ce qui a entraîné un déficit de 52 millions de F CFA en 2013. Cette contreperformance n’a pourtant pas découragé M. Roshdy qui s’est engagé à relever le défi cette année.
Malgré les pertes dues à la crise politico-sécuritaire que le Mali a traversée en 2011/2012, le manque d’activité, l’état d’urgence, pour ne citer que ceux-là, les responsables du Parc ont gardé le personnel au complet pour éviter de mettre au chômage des chefs de famille. Un geste qui, aujourd’hui, a accentué le climat de confiance entre la direction et son personnel. Seulement, le plat qui était offert au personnel chaque midi avait été temporairement suspendu. Lors de notre passage au parc, les choses ont beaucoup évolué. » Tout est rentré dans l’ordre « , indique un employé.
Faut-il rappeler que pendant la période de crise, la direction a multiplié des actions de solidarité à l’endroit du personnel à travers la distribution de viande et une remise d’argent lors des fêtes religieuses. Malgré ces multiples efforts, Roshdy, n’a pas été compris dans sa démarche. Certaines personnes ont du mal à accepter qu’un étranger occupe une telle responsabilité au niveau de nos services. Depuis, elles se sont lancées dans une campagne de dénigrement visant à ternir son image.
Le Parc a, par ailleurs, un besoin annuel de 45 millions de FCFA pour couvrir certaines dépenses. Pour y parvenir, le directeur entend améliorer les pertes en innovant des espaces récréatives. Pour ouvrir le bal, le maestro Boncana Maiga y donnera un concert live, en mars prochain.
Le Parc est heureux d’avoir à ses cotés des partenaires de taille comme Malitel…
En définitive, il faudrait que les Maliens comprennent que le Parc est un symbole national fort. Le Trust Aga Khan a ouvert ce Parc non pas pour se faire de l’argent, mais pour sauvegarder la faune et la flore de la savane, notamment les plantes médecinales, la végétation et les animaux menacés en brousse, tout en offrant aux Maliens un cadre calme et sain, propice aux sorties et des retrouvailles pendant le week-end et lors des fêtes. » S’il y a des étrangers dans l’équipe du parc, c’est pour aider le peuple malien à sauvegarder ce parc qui fait désormais partie de notre patrimoine. De ce fait, faisons preuve d’hospitalité » conclut un employé du parc.
Fatoumata Mah Thiam KONE
SOURCE: L’Indépendant