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Campagne contre le mariage d’enfants : World Vision plaide pour un environnement favorable au changement des mœurs

Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, World Vision-Mali a procédé, hier jeudi 6 décembre, sous la présidence de la Première Dame, Kéita Aminata Maïga, au lancement de sa campagne contre le mariage des enfants, qui s’étendra à 7 régions, 8 cercles et 69 communes du Mali. L’objectif est de contribuer, d’ici à 2021, à renforcer un environnement favorable au changement social, culturel et législatif, réduisant ainsi de 10% le mariage des enfants au Mali.

Le mariage d’enfants est un mariage formel ou une union informelle  où une ou les deux parties ont moins de 18 ans. Le Mali est le quatrième pays présentant la prévalence du mariage des  enfants la plus élevée au monde. Selon l’EDSM de 2012, 50% des femmes entre 15 et 49 ans étaient déjà mariées avant l’âge  de 18 ans et 20% de ces enfants étaient déjà en union avant d’atteindre l’âge de 15 ans.

Il ressort de l’enquête que le mariage d’enfants et les grossesses précoces sont des menaces majeures à la survie, à la santé et au bien-être  des enfants dans le monde. La campagne de World Vision vise à catalyser un mouvement mondial de personnes engagées à protéger les enfants de la violence et à créer des environnements sûrs pour qu’ils bénéficient d’opportunités d’éducation, de santé et de nutrition, de moyens de subsistance,  afin d’atteindre leur plein potentiel.

La Directrice nationale de World Vision, Viviane Dossou, estime que la campagne est partie de Dixon qui dit que  « en Afrique, c’est tout le village qui éduque un enfant ». Ainsi,  Mme Dossou, souhaite continuer à bâtir sur cet espoir commun pour les enfants et cette responsabilité commune de protéger particulièrement les filles contre les conséquences néfastes liées au mariage des filles de moins de 18 ans.

Le Secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mohamed Attaher Maïga, explique, malgré la persistance du phénomène, que des avancées ont été enregistrées dans le domaine de la lutte. Une coordination nationale  des actions de l’ensemble des intervenants contre le mariage des enfants est mise sur place.  Occasion de préciser que le Mali a également adhéré à la vision de l’Union Africaine contre la pratique

Et la Première Dame, Kéita Aminata Maïga, se dit consciente du fait que la question du mariage des enfants est complexe et profonde dans la société malienne. Elle propose que la société prenne les côtés positifs de nos coutumes et traditions pour pouvoir avancer, car la vérité d’hier n’est pas conforme à la réalité d’aujourd’hui, « l’enfant étant un don de Dieu, on ne lui donne pas naissance pour ensuite lui faire du mal. Il a besoin de protection », a-t-elle soutenu.

A cet effet, elle en appelle à la solidarité des uns et des autres pour évacuer hors de nos murs cette pratique qui enfreint à l’épanouissement  et à la santé des enfants, en l’occurrence, les filles. Pour y arriver, elle invite la presse à intensifier davantage la sensibilisation et la communication.

L’intervention des leaders religieux, musulman et chrétien et les sketchs adaptés au thème ont apporté un cachet particulier à la cérémonie de lancement de la campagne contre le mariage des enfants.

F. Mah Thiam KONE

 

Source:  L’Indépendant

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