Jugée satisfaisante par de nombreux producteurs de Riz en zone Office du Niger, la compagne agriculture 2022-23 va-t-elle atteindre sa prévision de 800.000 tonnes de Riz ? Une interrogation qui vaut son pesant d’or une période où les pays font face à plusieurs défis.
La campagne pour la récolte du Riz a commencé dans les villages de Ké-Macina, Kolongo, Mbéwani, N’débougou jusqu’à Niono, dans de la zone de Office du Niger, mais le problème d’engrais serait la principale cause qui a impacté les résultats attendus selon plusieurs producteurs.
Plusieurs producteurs ont été empêchés par des groupes armés terroristes de cultiver leurs champs.
Certains paysans qui n’avaient pas les moyens financiers nécessaires pour acheter des engrais se sont retirés de la course. Les intrants agricoles étaient très chers au Marché. Les engrais subventionnés n’étaient pas accessibles aux producteurs
A Niono, Zone par excellence de l’office du Niger principalement connue pour la production du Riz paddy, plusieurs champs cultivés ont donné des résultats satisfaisants. Contrairement à l’année précédente, la campagne agricole du Riz 2022-23 est jugée appréciable par de nombreux producteurs. Plusieurs champs jadis occupés par des terroristes ont pu être cultivés dans ces localités.
Des doléances ?
Toutefois, les paysans ont déploré les difficultés rencontrées en début de saison, notamment la hausse illicite des prix des intrants agricoles et le manque d’engrais subventionnés.
« Nos champs sont infertiles. Nous n’avons pas eu des engrais subventionnés en quantité suffisante et nous avons été obligés de les acheter à un prix exorbitant avant de les utiliser. Toute chose qui a joué sur le rendement escompté », a déploré un villageois.
Le même constat a été fait sur l’ensemble de la zone du l’Office du Niger qui attend une production de 800.000 tonnes de riz paddy lors de la campagne agricole 2022-2023. Pourtant, plus officiellement, on mise sur 900000 tonnes.
Rappelons que dans le cadre de la subvention des intrants agricoles, l’État a accordé aux producteurs de la zone ON 2 421 tonnes d’urée, 304 tonnes de DAP, 1 017 tonnes de NPK, 36 933 tonnes d’engrais organiques industriels et 11 tonnes d’OVALIS pour un montant total subventionné de 4 025 845 000 FCFA.
Sur l’épineuse question des intrants agricoles, d’autres s’inquiètent sur la nouvelle donne à savoir le fait que l’achat des engrais est désormais confié à d’autres structures alors que l’idéal est d’impliquer les organisations paysannes en amont et en aval. Cette question sera la prochaine pomme de discorde entre les autorités et les paysans. Des acteurs du monde rural qui continuent à souffrir des impaires constatés cette année dans la disponibilité à temps des engrais. Peut-on craindre un impact sur la production céréalière ? Wait and see !
Adama B.Konaté
Source: L’Observatoire