D’octobre à décembre 2017, l’insécurité alimentaire touche 290 740 personnes au Mali, selon les résultats provisoires de l’analyse de la situation alimentaire du pays. Ce bilan rendu public le 1erdécembre indique que la région de Sikasso est la seule à ne pas connaitre actuellement des difficultés alimentaires. La région de Mopti est la plus touchée avec 89 466 personnes, suivie de Koulikoro qui compte 79 493 cas. Mais à terme, des millions de personnes seront sous une forte pression.
Si rien n’est fait pour renverser cette tendance, la situation pourrait être plus difficile entre juin et août 2018, en faisant basculer 794 743 personnes en crise alimentaire. Ainsi, à en croire les experts, tout le cercle de Ténenkou (région de Mopti) pourrait finalement se trouver dans la phase de crise alimentaire, et 23 autres cercles du pays seront sous une forte pression dans les régions de Kayes, Ségou, Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti et Koulikoro.
A terme, le nombre de personnes en phase de crise alimentaire atteindra environ 795 000, soit 4,21%. Selon les autorités, la mauvaise répartition des pluies, le faible niveau de la crue, les dégâts causés par les déprédateurs sur les cultures en maints endroits et l’insécurité au centre au nord du pays ont des impacts négatifs légers à moyens sur les indicateurs de résultats. Les inondations dues pluies diluviennes ont entrainé des dégâts matériels. Importants et des pertes de bétail. Au total, 11 000 personnes ont été affectées.
L’insécurité dans le centre et le nord du pays continue d’affecter négativement les conditions socio-économiques des ménages. A ce jour, on dénombre 61 089 rapatriés et 58 594 déplacés internes. En novembre 2017, 7 cercles sont sous pression à savoir : Tombouctou, Goundam, Gourma Rharous, Ménaka, Tessalit, Tin Essako et Ténenkou. Le nombre de personnes actuellement en situation de crise alimentaire est estimé à 290 740, soit 1, 54% de la population analysée.
Oumar Ibahim Touré, le ministre Commissaire à la Sécurité alimentaire, a expliqué que les résultats de l’analyse de la situation alimentaire du pays constituent des repères. « Une fois mises à disposition, ces r=informations permettent au gouvernement et à ses partenaires d’anticiper sur les questions de vulnérabilité alimentaire », a-t-il déclaré.
Pour éviter une situation difficile aux 4 millions personnes concernées, les experts du Cadre harmonisé d’analyse recommandent au gouvernement des actions de résilience. Il s’agit de prendre des initiatives comme Cash transfert, vivres contre actifs, vivres conte formation, reconstitution de cheptel et des aménagements de proximité.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain