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Campagne agricole 2017-2018 en zones OHVN : LES CONSEILS PRATIQUES DE L’ENCADREMENT

La direction générale s’est assurée au plus près des avancées de la saison et a donné des consignes qui permettront aux paysans d’éviter bien des erreurs

champ paysan campagne agricole

Le directeur général de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN), Dr Kané Mamadou, a poursuivi jeudi dernier la supervision de la campagne agricole 2017-2018 dans la zone d’intervention de sa structure située sur la rive droite du Niger, dans le cercle de Koulikoro. La délégation conduite par le directeur général Dr Kané était composée du chef de division conseil rural et vulgarisation agricole (DCRVA), Seydou Bouaré, du chef de la cellule audit interne, Tandin Coulibaly et du chef de division crédits agricoles, Mikayil Traoré.
La délégation s’est rendue sur les parcelles de coton et de céréales de Broulaye Diarra du village de Diarrabougou, de Sidiki Coulibaly du village de Kossingo, et de Lassana Diarra du village de Ourongo. Ces localités sont toutes situées sur la rive droite du fleuve Niger dans le cercle de Koulikoro. Broulaye Diarra a semé 1,4 hectare de coton, 2 hectares de mil, 0,5 hectare de maïs et 2 hectares de sorgho. Les terres de cultures du village de Diarrabougou sont en partie sablonneuses. Ce sont des sols légers qui s’adaptent à la culture des céréales et des cultures de rente. Les plantes poussent facilement, mais les parcelles de Broulaye n’ont pas l’air d’avoir bénéficié d’apport de fumure organique, a remarqué la délégation.
Le paysan Broulaye Diarra, tout en étant d’accord avec les remarques de la délégation, a expliqué qu’il n’est pas aisé d’avoir les quantités nécessaires de fumure organique. En effet, a-t-il souligné, les cultures maraîchères occupent les hommes et les femmes pendant la saison sèche en raison de la proximité du fleuve Niger qui coule en contre-bas du village. Du fait de cette activité maraîchère, s’est installée une compétition entre les hommes et les femmes pour s’accaparer du moindre grain de fumure organique. C’est ce qui explique, selon lui, le fait que les hommes ne peuvent disposer de quantités suffisantes de fumure organique pour fertiliser leurs parcelles de cultures.
Le chef de division conseil rural et vulgarisation agricole, Seydou Bouaré et le chef de division crédits agricoles, Mikayil Traoré ont prodigué des conseils au paysan afin qu’il procède rapidement au sarclage de ses parcelles de cultures et à veiller à entamer les traitements phytosanitaires requis. Ils ont déconseillé les traitements herbicides qui peuvent avoir des conséquences sanitaires et écologiques importantes pour l’environnement et la santé des exploitants.
Ce conseil a été renouvelé dans les parcelles de cultures des frères Sidiki et Sékou Coulibaly du village de Kossingo. Ceux-ci ont semé 11 hectares de coton, 6 hectares de sorgho, 4 hectares de mil, 3 hectares de sésame et un hectare de niébé.
L’aspect végétatif des parcelles de coton est très satisfaisant. Toutefois, ont constaté les visiteurs, le papillon est encore présent dans la parcelle. Les paysans ont expliqué qu’ils ont pourtant procédé au traitement phytosanitaire requis, mais, se sont-ils plaints, le produit n’est pas efficace à leurs yeux. Ils ont souhaité que la délégation leur donne une explication à cette défaillance du produit. Seydou Bouaré a expliqué qu’en raison de la toxicité élevée des produits phytosanitaires jadis utilisés, le département a préconisé d’autres produits moins toxiques pour les exploitants, mais avec les mêmes principes actifs. Si jadis, les produits phytosanitaires détruisaient tous les insectes sur son passage, actuellement « ces médicaments » sont conçus pour éliminer de façon sélective l’insecte visé et son principe actif ne nuira plus à l’environnement.
Ce qui explique que malgré les premiers traitements effectués, les paysans n’ont pas constaté la disparition du papillon. L’action du produit peut agir sur plusieurs facteurs comme l’incapacité pour l’insecte à se reproduire, ou l’impossibilité d’éclosion des œufs. Dans tous les cas de figure, a conseillé Seydou Bouaré, il ne faut pas paniquer, ni s’inquiéter, outre mesure. « Si les attaques persistent, consultez toujours votre agent d’encadrement qui pourrait vous recommander d’autres produits phytosanitaires homologués. Surtout évitez d’acheter, sur le marché, des produits tout venant qui ne correspondent pas au traitement et à la qualité recommandés », a prévenu le spécialiste.
A Ourongo, la délégation a beaucoup apprécié l’aspect végétatif de la parcelle de coton de Lassana Diarra, où les plantes sont au stade de floraison et de la formation de capsules. Cela se comprend aisément, car, le paysan Lassana Diarra a profité des toutes premières pluies qui sont tombées dans sa zone pour accélérer les travaux champêtres.
Lassana Diarra a semé 10 hectares de coton, 6 hectares de sorgho, 7 hectares de mil, 2 hectares de maïs et cultivé seulement un demi hectare de niébé. Il ne dispose que de deux paires de bœufs de labour pour exécuter tous ces travaux champêtres et quelques matériels agricoles, comme les herses, les multiculteurs, semoirs.
La délégation a prodigué les mêmes conseils d’usage à Lassana Diarra et l’a exhorté à concentrer ses efforts sur des espaces maîtrisables, plutôt que de grandes superficies qui lui échappent ou qui sont fastidieux à entretenir. Le directeur général, Dr Kané Mamadou, l’a exhorté à mettre plus l’accent sur le rendement que sur l’étendue des superficies.
A tous les paysans, il a souhaité une bonne campagne agricole et conseillé d’écouter les consignes de l’encadrement de base.

Moriba
COULIBALY

 

Source: essor

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