L’ancien vice-président de la Cour d’appel de la région camerounaise du Sud-Ouest, Mbeng Martin, a été enlevé très tôt dimanche matin, portant à quatre le nombre des membres des autorités kidnappés par des présumés sécessionnnistes anglophones.
Le juge a été enlevé dans la petite localité de Ewelle alors qu’il assistait aux funérailles de sa mère. “Les individus un peu nombreux ont débarqué de nulle part à bord des véhicules en prenant le juge et aussitôt répartis. Alertées, les forces de défense ont engagé des recherches pour le retrouver“.
L’information a été confirmée par le centre pour les droits de l’homme et la démocratie pour l’Afrique que dirige Agbor Nkongho qui déplore par ailleurs le kidnapping des autorités ainsi que la demande de rançon. Pour le moment, aucune information officielle n’a filtré sur cet enlèvement.
L’identité de ravisseurs n’est pas encore établie. Mais les soupçons sont orientés vers les sécessionnistes de l’Ambazonie, Etat auto-proclamé regroupant les deux régions anglophones du Cameroun, qui ont fait des kidnapping leur mode opératoire.
Le 3 avril dernier, le ministre camerounais de la communication, Issa Tchiroma Bakary, annonçait lors d’une conférence de
presse la libération par l’armée d’une douzaine de touristes expatriés, dont sept suisses et cinq italiens. Dans la même série des enlèvements, figue celle du président du conseil d’administration du General Certificate of Education Board et une trentaine de personnes avaient été enlevés alors qu’ils se rendaient à un meeting de remerciement.
Pour l’avocat Agbor Nkongho, les enlèvements témoignent la détérioration de la crise anglophone et en appelle au dialogue entre les différentes parties prenantes. “Pour mettre un terme à l’impasse, toutes les parties doivent rechercher des négociations constructives qui conduiront à un règlement pacifique, à une stabilité à long terme et à l’égalité des chances pour tous les citoyens“, a-t-il indiqué.