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Cameron grand vainqueur, ses rivaux démissionnaires… le bilan des élections au Royaume-Uni

Contre toutes les prédictions des sondages qui ont répété que rien n’était joué, le premier ministre sortant, David Cameron, a remporté une nette victoire lors des élections législatives. Non seulement il est assuré de conserver son poste, mais le Parti conservateur dispose de la majorité absolue à la Chambre des communes, puisqu’il a dépassé le seuil fatidique des 326 sièges sur 650, en en remportant 331, contre 232 pour le Labour, selon les résultats définitifs :

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Reçu par la reine Elizabeth vendredi 8 mai après-midi, David Cameron a été invité à former un nouveau gouvernement, qu’il promet « conservateur » et qu’il pourra constituer sans ses anciens alliés libéraux-démocrates. Avant de regagner sa résidence officielle du 10 Downing Street, il a déclaré :

« Avant tout, je veux rassembler notre pays, notre Royaume-Uni, notamment en mettant en œuvre aussi vite que possible les délégations de pouvoirs que nous avons promises à juste titre. Je veux que mon parti et, je l’espère, un gouvernement que je souhaite conduire, récupère un étendard que nous ne devrions jamais avoir perdu, l’étendard d’une seule nation, d’un seul Royaume-Uni. »

Cette victoire donne à M. Cameron une autorité décuplée tant sur le plan national qu’européen. Sa stratégie ayant consisté à agiter la crainte du « chaos » économique en cas de victoire du Labour est ainsi couronnée de succès.

  • Un référendum sur le maintien dans l’UE d’ici à 2017

Le premier ministre sortant l’avait promis : le référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne au sein de l’Union européenne devrait avoir lieu d’ici à deux ans. Il assure qu’il fera campagne pour le maintien s’il obtient au préalable de ses partenaires une modification satisfaisante des traités, notamment en matière de contrôle de l’immigration intra-européenne et de protection des intérêts de la City.

Ce futur scrutin, baptisé « sur l’avenir de l’Europe », inquiète déjà ses partenaires européens en raison de la possibilité d’un “Brexit”, un acronyme désignant une sortie du club des 28.

  • Revers des travaillistes, plongée des « lib-dem »

Pour les travaillistes, il s’agit d’un sérieux revers. Avec entre 232 sièges, ils sont définitivement distancés. C’est leur plus bas niveau à Westminster depuis 1987. L’une des explications est l’incroyable vague nationaliste qui a déferlé en Ecosse, un bastion traditionnel des travaillistes.

Selon des résultats définitifs, le Scottish National Party (SNP, indépendantiste) y a remporté 56 des 59 sièges en jeu, et les travaillistes y sont balayés.

Parmi les défaites symboliques, celles d’Ed Balls, le bras droit de Miliband et de Jim Murphy, patron du Labour en Ecosse.

Les libéraux-démocrates, qui étaient le partenaire des conservateurs dans la coalition sortante, subissent l’une de leurs plus grosses défaites, passant de 57 sièges remportés en 2010 à 8. Là-aussi Vince Cable, ancien ministre du commerce, fait partie des battus.

Malgré plus de 3 millions de voix, le UKIP (UK Independence Party), parti antieuropéen, n’obtient qu’un siège, en raison du mode de scrutin britannique, défavorable aux petits partis. De même pour les Verts.

  • … et démissions en cascade

Les résultats connus, les principaux responsables politiques battus ont annoncé leurs démissions : Ed Miliband, chef de file du Parti travailliste, Nick Clegg, chef de file du Parti libéral-démocrate, et le leader du UKIP, Nigel Farage, battu dans sa propre circonscription de South Thanet. Ce dernier n’exclut cependant pas un retour dans le court ou moyen terme.

  • En Ecosse le raz-de-marée du SNP fait chuter le Labour

Le SNP, parti de Nicola Sturgeon, remporte presque intégralement les sièges d’Ecosse. Le Labour, qui dominait depuis des décennies au nord du mur d’Hadrien, ne conserverait que trois de ses 40 sièges. Ce raz-de-marée sonne comme une nouvelle impulsion en faveur de l’indépendance, après les 45 % de oui remportés lors du référendum de 2014. Le parti indépendantiste disposera d’une imposante tribune à Westminster, qu’il utilisera pour attaquer les conservateurs, honnis en Ecosse.

L’occasion d’une deuxième consultation sur l’indépendance pourrait arriver plus vite que prévu : Nicola Sturgeon n’a pas caché que les Ecossais refuseraient d’être entraînés hors de l’UE par les seuls Anglais. En cas de votes divergents entre Ecossais et Anglais sur ce point en 2017, elle demandera un nouveau référendum sur l’Ecosse. En attendant, David Cameron a promis «  le gouvernement le plus décentralisé au monde » en Ecosse.

Source: Le Monde

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