En effet, le 26 mars 1991, après 30 ans de règne sans partage, le Général Président Moussa Traoré est renversé par un coup d’état militaire qui verra la mise en place d’un Comité de transition pour le Salut du peuple (CTSP) dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré. Ce dernier a été aussi renversé un mois de mars. Ce qui explique, selon les membres, que le mois de mars est à haut risque au Mali. C’est pourquoi, le grin avait retenu son souffle le mardi passé, ayant à l’esprit que quelque chose allait se forger ce jour-là surtout que c’était la fin attendue de la Transition.
En plus, les membres se disent témoin des tensions progressives entre les autorités et l’AEEM, les partis politiques et autres organisations de la société civile.
Au grin, ils pressentaient quelque chose de gros lors de la commémoration de ce 30e anniversaire. Par ailleurs, les membres du grin s’étonnent que les étudiants acceptent aussi facilement la dissolution de l’AEEM.
Les membres avaient imaginé un 26 mars, marqué des manifs, des communiqués et des conférences, comme on en avait l’habitude. « Au final, rien ne s’est produit heureusement, plus de peur que de mal », ont conclu les membres.
Ibrahima Ndiaye