Les membres du grin pensent que ce n’est pas le rôle des autorités de la transition de faire une nouvelle Constitution du Mali. Pour eux, leur rôle, c’est d’aller vers une sécurisation et vers des élections transparentes, acceptées par la majorité des Maliens. « Il reviendrait au pouvoir installé légitimement, de façon démocratique, de procéder à l’élaboration de cette nouvelle Constitution », disent-ils.
Toutefois les membres regrettent de voir venir les colonels avec une allure difficile à contenir. « Tout est en train d’être mis en œuvre pour palier tout éventuel obstacle », déplorent-ils. Le hic est que même l’avant projet qu’ils ont proposé est mis en cause par les membres. Selon ces derniers, le projet contient des parties compromettantes qui méritent d’être revues pour éviter une quelconque polémique. En tout cas au grin, les membres ne voient pas sous un bon œil cette nouvelle Constitution. Ils se disent prêts à combattre ce projet avec toute leur force. En effet, le texte devra être soumis au Conseil des ministres et au Conseil national de Transition, puis aux Maliens eux-mêmes, qui décideront de valider, ou non, cette nouvelle Constitution lors d’un référendum prévu en mars 2023.
Aux yeux des membres, si le projet de loi constitutionnelle est adopté par référendum tel qu’il est rédigé, le Président de la République du Mali ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale tandis que de nouvelles dispositions ont été introduites pour sa destitution. À en croire les membres, c’est l’Assemblée nationale qui sortira gagnante dans cette histoire. Et le Président de la République sera toujours sous influence de cette dernière. Et nous trouvons ça très grave et inquiétant, ont-ils conclu.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune