Les membres du gin voient une forme de victimisation dans la stratégie actuelle des tisserands visant à maintenir leur base électorale. En effet, ce parti était au bord de l’implosion après l’éviction de son président fondateur, Ibrahim Boubacar Keita.
Les membres reconnaissent que le RPM a été fermement marginalisé par le président IBK. Ce dernier, à leurs yeux, a mis à l’écart son propre parti en le situant en dehors de ce qui était essentiel de la gestion du pouvoir. Au grin, ils pensent tous que cet acte de l’ex-président IBK est du jamais vu.
Pour eux, il n’a pas été reconnaissant envers les tisserands qui ont tout fait pour l’amener à Koulouba. Les membres sont convaincus que Boua avait une dent contre son petit frère le Dr. Bokary Treta et du coup le parti. Cette marginalisation du RPM était visible même au grin à travers les nominations indirectes des cadres sans l’avis et l’aval des premiers responsables du parti. Toutefois, les membres du grin voient aujourd’hui que le président du RPM, Dr. Bokary Treta est en train d’exploiter ce mépris qu’a eu IBK envers le parti pour le propulser au-devant de la scène politique. Selon eux, ça lui a réussi au regard de la foule qu’il ne cesse de drainer partout où il passe.
Par ailleurs, les membres croient que l’épreuve qui attend les tisserands n’est pas de celles qui aiguisent l’appétit car les séquelles du conflit entre IBK et Treta persistent toujours au sein de ce parti. « Certains veulent toujours mettre Treta à genou, d’autres le voient déjà comme le candidat du parti à la présidentielle de 2022 », nous explique un membre. Ce dernier pense que Treta est meilleur en poste nominatif qu’en poste électif. « Mais vu la circonstance et tout ce qu’il a subi à cause de son grand frère IBK, Treta va vouloir prendre sa revanche », dit-il.
En effet, le président du RPM, sûr de son chemin, poursuit son destin comme s’il lui avait été tracé. Il est en plein dans l’action politique.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune