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Burundi : qui est le général putschiste Niyombare ?

Le général Godefroid Niyombare est-il désormais le nouveau maître de Bujumbura ? Après avoir annoncé, mercredi 13 mai, sur les ondes d’une radio privée burundaise, la « destitution » du président Pierre Nkurunziza, alors que celui-ci se trouvait en Tanzanie pour un sommet régional sur la crise que traverse son pays depuis plus de trois semaines, la présidence burundaise a indiqué sur Twitter qu’il n’y avait « pas de coup d’Etat ».

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Godefroid Niyombare a également annoncé la dissolution du gouvernement et la mise en place d’un comité de transition « pour le rétablissement de la concorde nationale, ayant pour mission entre autres le rétablissement de l’unité nationale ». Cette annonce intervient après de violentes manifestations contre une candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat à la tête du pays.

« Il avait commencé à prendre ses distances avec Nkurunziza »

Pour autant, il n’est pas certain que le pouvoir ait basculé. Les soutiens dont bénéficie l’ex-chef des renseignements au Burundi, un pilier du régime de Nkurunziza ayant pourtant conseillé au président de ne pas se présenter à un troisième mandat, ne sont pas établis pour l’instant. Mais cet officier supérieur de l’armée, âgé de 46 ans, n’est pas n’importe qui. Il est le premier hutu (l’ethnie majoritaire) à devenir, en 2009, chef d’état-major de l’armée burundaise. Il a longtemps été un proche de Pierre Nkurunziza, dont il a été un compagnon au sein du commandement des ex-forces rebelles du CNDD-FDD, l’un des protagonistes de la guerre civile qu’a connu le pays entre 1993 et 2005.

Elément central du régime, il est pourtant tombé en disgrâce en 2013. « Il avait commencé à prendre ses distances avec Nkurunziza », témoigne un connaisseur du Burundi. Il est alors nommé ambassadeur du Burundi à Nairobi, au Kenya. Or le général Godefroid Niyombare revient en force au pays un an plus tard, pour être nommé en novembre 2014 à la tête des services de renseignements burundais (SNR).

Depuis le début de crise au Burundi, cet ancien rebelle s’est attiré la sympathie de la société civile et d’une grande partie de l’armée en se faisant limoger des SNR, en février, pour avoir déconseillé au président Nkurunziza de briguer un troisième mandat – une opération jugée anticonstitutionnelle et contraire aux accords de paix et de réconciliation d’Arusha de 2000.

« Il était devenu un symbole d’intégrité et de courage pour la population,indique un membre d’un collectif de la diaspora burundaise installé à Paris.« Il a profité d’une distance qui s’est créée entre la base de l’armée et le président. S’il arrive à tenir deux jours, alors le renversement de Pierre Nkurunziza sera irréversible », ajoute cette même source.

 

Source: lemonde.fr

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