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Burundi: la mobilisation anti-Nkurunziza de retour dans la rue

Le bras de fer entre le pouvoir du président Pierre Nkurunziza et ceux qui s’opposent à sa candidature pour un troisième mandat a repris ce lundi au Burundi, après deux jours de trêve. Cette semaine s’annonce importante sur le plan politique : l’opposition doit notamment prendre une décision pour la présidentielle du mois de juin.

Pierre Nkurunziza president burundais

Cet article est réactualisé régulièrement, avec notre correspondant et notre envoyée spéciale à Bujumbura,

Les manifestations ont repris, dans les rues des quartiers périphériques de Bujumbura, dès les premières heures de la matinée, ce lundi. Les manifestants, qui s’opposent à la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat à l’élection présidentielle de juin au Burundi, font face aux forces de l’ordre, déployées en masse dans les rues de la capitale.

Comme la semaine dernière, des barricades ont été élevées dans certaines rues et manifestants et policiers se font face dans des affrontements sporadiques.

Une semaine cruciale sur le plan politique

La semaine qui s’ouvre sera cruciale, au Burundi, sur le plan politique. Premier rendez-vous très attendu, celui de la Cour constitutionnelle du Burundi. Saisis par le Sénat sur la validité ou non d’une troisième candidature du président Pierre Nkurunziza, les sept juges devraient se prononcer ce lundi ou ce mardi. Il n’y a cependant pas beaucoup de surprises à attendre d’une Cour constitutionnelle qui n’a pas fait preuve d’indépendance jusqu’ici.

Passé cette épreuve, Pierre Nkurunziza doit décider très rapidement s’il se représente ou non à la présidentielle, malgré un mouvement de contestation prêt à tout pour l’en empêcher.

Après deux jours de trêve, les membres collectif contre le troisième mandat et l’opposition politique burundaise jouent leur va-tout à partir de ce lundi matin. L’enjeu pourrait mobiliser plus largement que la semaine passée.

L’autre inconnu porte sur ce que vont faire les principaux opposants burundais si l’actuel président ne cède pas aux pressions locales et internationales. Aujourd’hui, tout, le monde les appelle à ne pas boycotter les élections, comme ce fut le cas en 2010.

Enfin, le gouvernement burundais a qualifié les manifestants « d’ennemis du pays » et a promis de les traiter comme des « terroristes ». Tous les observateurs vont donc scruter à la loupe l’attitude l’armée, qui s’est interposée jusqu’ici entre les manifestants et une police accusée d’être aux ordres. Cette armée semble désormais traversée par une ligne de fracture entre ceux qui prônent la neutralité et ceux qui mettent en avant la loyauté.

Les inquiétudes des Nations unies

Au cours de la première semaine de contestation, sept civils et trois membres des forces de sécurité ont été tués. L’ONU s’est dite profondément préoccupée par les mesures prises par les autorités burundaises pour réprimer la liberté d’expression et le droit à manifester en particulier l’usage de tirs à balles réelles contre les manifestants. Les Nations unies appellent à l’ouverture urgente d’un dialogue entre les deux parties.

Comme nous l’avons indiqué, lorsque j’ai accompagné mon commissaire, il y a de cela une dizaine de jours, nous appelons à ce qu’il y ait des élections apaisées. Donc ce serait bien que les autorités et toutes les parties impliquées puissent œuvrer pour des élections apaisées.
Source: RFI
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