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Burundi : Appel international au départ du Président Pierre Nkurunziza

Le viol de la Constitution burundaise, actuellement orchestré dans le sang par le Président du Burundi Pierre Nkurunziza, viole chacun d’entre nous, Africains et citoyens du monde entier.

Pierre Nkurunziza president burundais

L’Afrique est notre avenir et l’Afrique est mûre pour la liberté politique : des peuples comme récemment le Burkina Faso réclament et savent imposer des alternances démocratiques à des chefs d’Etat qui s’accrochent au pouvoir au mépris de leur propre Constitution. La démocratie est une des conditions majeures du développement économique et culturel durables de l’Afrique !

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Or au Burundi, l’actuel Président, Pierre Nkurunziza, a choisi la manière forte pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Depuis qu’il a annoncé fin avril sa candidature pour un troisième mandat, le Burundi s’embrase. Violences policières, radios privées fermées ou brûlées et médias muselés, arrestations arbitraires, assassinats politiques, menaces de mort sur les journalistes et des membres de la diaspora. La milice présidentielle « imbonerakure » sème la terreur. Des policiers impliqués dans ces exactions se trouvent « récompensés » par des nominations à des postes de diplomates. La place de l’Indépendance est le théâtre de toutes les résistances, notamment des femmes burundaises.

Pierre Nkurunziza prétend organiser au forceps des élections présidentielles pour imposer à son peuple et à la communauté internationale un troisième mandat, en violation flagrante de la Constitution burundaise qui limite à deux mandats l’exercice du pouvoir présidentiel, et de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation, signé en 2000 après la guerre civile.

Des élections équitables et impartiales ne peuvent se tenir dans le contexte actuel de violences ni aujourd’hui ni les 29 juin, 15 et 23 juillet comme le propose la CENI (Commission Electorale Indépendante) qui n’a d’indépendante que le nom. D’ailleurs, l’Union européenne et la Conférence des évêques catholiques du Burundi se sont retirées du processus électoral.

Les Burundais, attachés à la liberté, répondent NON à ce 3ème mandat et refusent de se faire violer ! Les Burundais refusent d’être victimes d’un tyran qui n’hésite pas à assassiner sa jeunesse et à prendre le risque d’embraser toute la région de l’Afrique des Grands Lacs pour se maintenir au pouvoir.

Nous, citoyens du monde et du Burundi,

  • Apportons notre soutien aux Burundais qui se battent pour leur liberté et leur droit légitime au respect de la Constitution : nous saluons leur courage et leur audace qui forcent le respect.
  • Nous adressons solennellement à Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Ban ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, à Ali Bongo Ondimba, président de la CEEAC (Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale), à Yowevri Musevini, Uhuru Kenyatta, Paul Kagame et Jakaya Mrisho Kiwete, membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), à Robert Mugabe, président de l’Union africaine, à Barack Obama, président des Etats-Unis, à François Hollande, président de la République française, et à Donald Tusk, président du Conseil européen de l’Union Européenne : nous vous demandons de suspendre toute coopération technique avec les autorités burundaises, de stopper toute organisation des élections rendues impossibles par le chaos qui y règne, de bloquer les (nombreux) avoirs financiers et visas Schengen de Pierre Nkurunziza, de sa famille et de ses partisans les plus proches, enfin d’instaurer en concertation avec les forces politiques burundaises une courte transition politique chargée d’organiser, dès le départ de Pierre Nkurunziza et la paix civile revenue, des élections démocratiques d’où sortira un nouveau président.
  • Nous demandons une enquête internationale pour que justice soit rendue aux victimes de ces violences.
  • Enfin, nous exigeons de Pierre Nkurunziza qu’il se retire immédiatement du pouvoir et qu’il renonce à participer à toute élection future. Seul son retrait définitif de la vie politique mettra à terme à toute violence et permettra une transition pacifique qui conduira à une alternance démocratique au Burundi et demain dans toute l’Afrique.

Le Burundi aspire à la liberté et prie l’opinion internationale de l’aider à réaliser son dessein légitime.

Source: opinion-internationale.com

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