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Burkina : l’Etat devrait engranger 20 milliards de Fcfa par an de la mine d’or de Houndé

L’Etat burkinabè devrait engranger un rendement annuel de plus de 20 milliards de francs CFA du gisement d’or de Houndé, a annoncé la société canadienne Endeavour Mining qui est en charge de l’exploitation de la mine. La Houndé Gold Opérations SA détenue à 90% par le géant canadien et à 10% par l’Etat, devrait entrer dans sa phase de production d’ici fin 2017.
 

La production de l’or au Burkina Faso est un secteur en pleine évolution et contribue énormément à l’économie du pays. D’après les responsables de la société canadienne Endeavour Mining, l’exploitation de la mine Houndé située à plus de 265 km à l’ouest de Ouagadougou contribuera à plus de 20 milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros) par an au budget de l’Etat burkinabè et générera 1.700 emplois. Ce retour financier est à la taille de la production prévue par la société Houndé Gold Opérations SA, détenue à 90% par le canadien Endeavour Mining et à 10 % par l’État burkinabè.

En effet, selon les sources officielles, il est prévu une production d’environ 190 000 onces d’or sur les dix prochaines années, soit plus de 5,39 tonnes d’or. Endeavour Mining a expliqué avoir pris toutes les dispositions afin que cette prévision puisse être réalisée. La société canadienne a déjà injecté près de 300 millions de dollars dans le gisement aurifère de Houndé.

Endeavour affirme son leadership

Notons que la mine d’or de Houndé inaugurée le 9 décembre dernier par le président Marc Kabore, devrait permettre à la société canadienne Endeavour Mining d’affirmer son leadership dans le secteur en Afrique. Au Burkina Faso, en dehors du gisement de Houndé, elle détient également le permis d’exploitation du gisement aurifère de Karma, au nord du pays. Ce second gisement de Karma devrait produire 97.000 onces d’or par an en moyenne. La société est en outre, déjà présente dans certains pays africains comme le Mali (les gisements de Kalana) et la Côte d’Ivoire (les gisements de d’Agbaou et d’Ity). Au Mali, le contrôle du gisement aurifère de Kalana avec des réserves estimées à 7,1 millions d’onces, devrait être opérationnel en fin 2018 avec un investissement de l’ordre de 200 à 300 millions de dollars. En Côte d’Ivoire, la société a investi 412 millions de dollars dans la mise à niveau des exploitations alors que les réserves disponibles de la mine d’Ity ont été revues à la hausse, atteignant désormais 2,9 millions d’onces, contre 1 million oz auparavant. Là, l’entrée en production est attendue à la mi-2019.

Une production d’or en croissance

Avec une croissance projetée à 8,4 % en 2017, contre 5,4 % en 2016, l’exploitation aurifère est devenue la principale source de revenus de l’économie du Burkina Faso. Cette croissance est soutenue par la vitalité du secteur minier, avec l’entrée en production de nouveaux gisements aurifère industriels notamment ceux de Houndé et de Karma. Ceci porte à douze le nombre de mines dans le pays, dont une de zinc. Une activité qui a permis une croissance de la production d’or du pays de 36 à 40 tonnes par an. Le Burkina Faso compte poursuivre cette croissance à grand pas pour garder sa place de quatrième producteur d’or du continent, après l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali.

Source: latribune

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