Réuni le 13 janvier 2022 sur invitation du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Maxime Koné, le Comité de suivi des recommandations du Dialogue politique du Burkina Faso a décidé à l’unanimité du report des élections municipales qui étaient prévues le 15 mai 2022, rapporte nos confrères du site d’informations burkinabè Wakat séra.
Prévues pour le 15 mai prochain, les élections municipales burkinabè sont reportées. C’est ce qui ressort de la réunion du Comité de suivi des recommandations du Dialogue politique du Burkina Faso sur convocation du ministre burkinabè de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Maxime Koné. Selon nos confrères du média burkinabè, le Comité a pris à l’unanimité cette décision avant de prévoir de se rencontrer le 25 janvier prochain au cours de laquelle de nouvelles dates des élections seront proposées.
Cette décision du Comité de suivi des recommandations du Dialogue politique se justifie, selon le rapport de nos confrères du site d’informations burkinabè Wakat sera se justifie par la dégradation de la situation sécuritaire.
La rencontre a réuni les représentants de l’Alliance des partis membres de la majorité présidentielle (APMP) et ceux de l’opposition politique. La décision a été prise par l’ensemble des participants après un exposé du président de la Commission électorale nationale indépendante – CENI sur l’état des lieux des préparatifs des municipales, indique nos confrères avant de préciser que les raisons évoquées sont « des contraintes d’ordre organisationnel et sécuritaire ».
Après la suspension de sa participation au Conseil National d’Orientation et de Suivi et au Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique, l’opposition politique burkinabè avait annoncé en fin de la fin dernière son retour à la table de discussion.
Initié par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le dialogue politique a réuni au tours d’une même table les partis politiques de la majorité et de l’opposition pour apaiser les tensions dans le pays. Au sortir de ce dialogue consacré à la situation sécuritaire au Burkina Faso, en proie à des violences djihadistes récurrentes, l’opposition et la majorité ont trouvé un consensus au tours d’une « mobilisation patriotique ». Cependant, suite l’attaque de Inata, le dimanche 14 novembre 2021, qui a fait 57 morts, les partis politiques membres du cadre de concertation, réunis autour du chef de file de l’opposition politique – CFOP avaient annoncé trois jours plus tard la « suspension » de leur participation à toutes les instances nationales en cours.
Pays limitrophe du Mali, le Burkina Faso fait face aux exactions attribuées à des groupes djihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l’État islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’est et le nord-ouest. Le Burkina Faso compte parmi les pays du Sahel qui souffre depuis des années à des attaques terroristes récurrentes.
En effet, la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays a créée des fortes tensions sociales au Burkina Faso. Des milliers de manifestants sont descendus en fin novembre dans les rues de plusieurs villes du pays pour réclamer la démission de l’exécutif y compris le président Kaboré. Face à la dégradation continue de l’atmosphère sécuritaire, l’opposition politique au Burkina avait elle aussi, menacé de demander la démission du président et de son gouvernement si les lignes tardent à bouger dans le sens de l’amélioration de la situation.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS