Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme une grande partie de la population burkinabè « exige » la rupture de toute « coopération » avec les autorités françaises y compris, militaire. Elle préconise alors un partenariat avec la Russie. Chose qui déplait à l’occident. En effet, le parlement Européen a, dans une résolution, déconseillé les nouvelles autorités de recourir à « Wagner ».
Depuis le coup d’Etat du 30 septembre dernier, au Burkina Faso, une réclame la rupture avec la France et exige un partenariat exclusif avec la Russie. Par ailleurs, les nouvelles indiquent que toutes les portes sont ouvertes pour un partenariat gagnant-gagnant entre le Burkina et les autres Etats y compris la Russie. Cependant, l’Union européenne, à travers son parlement dit déconseiller le gouvernement burkinabè à nouer toute relation avec la Russie.
Dans une résolution, le parlement européen dit condamner le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre dernier. Un coup de force salué bien-sûr pare une grande partie de la population burkinabè qui suggère, pour ne pas dire exige aux nouvelles autorités un partenariat avec la Russie pour lutter contre le terrorisme. Cependant, le parlement européen a, dans sa résolution, invité le nouveau gouvernement de la Transition au respect des obligations juridiques internationales du Burkina Faso.
Le parlement dit conseiller vivement aux nouvelles autorités à ne pas recourir à « Wagner » pour forcer l’armée. « Le parlement rappelle aux autorités burkinabè que le recours à des entreprises militaires privées telles que le groupe va à l’encontre de l’objectif d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité au Burkina Faso et au Sahel ».
Rappelons que pour sa première sortie en tant que Chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré était à Bamako, capitale malienne pour une visite de travail de 24 heures. Il a été accueilli par son homologue, colonel Assimi Goita. Une visite au cours de laquelle les deux pays voisins prévoient d’unir leur force pour combattre un ennemi commun qui est le terrorisme.
Notons que le Burkina est pris dans un tourbillon de violences protéiformes à caractère djihadiste et intercommunautaire depuis 2015. L’armée burkinabè, qui n’a pu endiguer la progression de groupes armés affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, s’est progressivement fracturée entre soldats du rang déployés sur le terrain et haut gradés.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS