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Burkina: l’attaque de lundi est la « preuve » qu’il faut « continuer le combat », selon Damiba

L’attentat qui a tué 35 personnes, dont plusieurs enfants, au Burkina Faso « est la preuve » qu’il faut poursuivre le combat contre les groupes armés « qui refusent la main tendue », a estimé mardi le président burkinabè au lendemain de l’attaque.

 

L’explosion lundi d’une bombe artisanale au passage d’un convoi de ravitaillement entre Djibo et Bourzanga (nord) a fait au moins 35 morts et 37 blessés civils, selon un bilan provisoire communiqué par le gouverneur de la région du Sahel, Rodolphe Sorgho.

« Cette énième attaque lâche et barbare est la preuve que nous devons continuer le combat contre tous ceux qui refusent la main tendue », a réagi mardi le président de la transition du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. « J’ai la ferme conviction que nous les vaincrons, ce n’est qu’une question de temps », a-t-il assuré, en saluant « la mémoire de toutes les victimes innocentes ».

Selon une source hospitalière, des dizaines d’enfants figurent parmi les victimes, et une vingtaine de blessés sont « en cours d’évacuation » vers le CHU pédiatrique Charles-de-Gaulle dans la capitale Ouagadougou. Une source sécuritaire a confirmé à l’AFP que « de nombreux enfants » figuraient parmi les victimes, sans donner de chiffres.

Le convoi, composé de conducteurs civils et de commerçants, était escorté par l’armée et quittait le nord du pays pour aller vers la capitale Ouagadougou lorsqu’il a été frappé, selon des sources sécuritaires.

La veille de l’attaque, dimanche soir, le lieutenant-colonel Damiba avait dans un discours à la Nation salué une « relative accalmie » dans plusieurs localités.

Priorité à la lutte anti-jihadiste

Le gouvernement assure avoir intensifié les « actions offensives » de l’armée et a également initié un processus de dialogue avec certains groupes armés, via des leaders religieux et coutumiers. Ce processus a permis à « plusieurs dizaines de jeunes » de « saisir la main tendue » en déposant les armes, avait-il indiqué.

Les attaques restent toutefois nombreuses depuis le début de l’année, à l’image du massacre de Seytenga (nord) en juin dernier, où 86 civils avaient été tués. Début août, quinze soldats avaient été tués sur ce même axe Djibo-Bourzanga dans un double attentat à la bombe.

Depuis plusieurs mois, des convois, escortés par l’armée, ravitaillent des villes du nord soumises à un blocus de groupes jihadistes.

Le Burkina Faso, où les militaires qui ont pris le pouvoir en janvier ont promis de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Source : VOA Afrique

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