Au Burkina Faso, les soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont opposés aux nouvelles nominations au sein de leur unité. Ils réclament la démission du Premier ministre Isaac Zida. D’intenses négociations sont en cours en vue d’un retour à la normale.
Tous les Burkinabè ont les yeux tournés vers le palais présidentiel où les militaires réclament la démission du Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Ce mercredi, alors qu’il se rendait au Conseil de ministres, son cortège a dû être détourné et conduit au palais du Mogho Naba, le chef suprême des Mossé.
Le Conseil des ministres a été annulé alors que les membres du gouvernement étaient déjà à la présidence. D’intenses tractations ont été menées durant toute la journée. On a vu défiler dans le palais du Mogho Naba le général Gilbert Diendere, ancien chef d’état-major particulier du président déchu Blaise Compaoré, ainsi que l’ancien président Jean-Baptiste Ouedraogo et certains leaders religieux.
Les soldats du régiment de sécurité présidentielle exigent également l’annulation de la décision d’affectation d’une dizaine d’officiers du régiment de sécurité présidentielle dans d’autres corps de l’armée. La troupe au RSP a interprété cette mesure comme le début du démantèlement de leur régiment qui avait été annoncé par le Premier ministre Zida à la Place de la révolution en décembre 2014
source : rfi