À la suite du coup d’État militaire du 24 janvier dernier, une coalition d’organisations de la société civile burkinabè a réitéré vendredi son soutien aux nouvelles autorités du pays met en garde la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO. C’était au cours d’une conférence de presse, rapporte nos confrères de « Wakat séra ».
Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration – MPSR dirigé par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Dimiba a mis, le lundi 24 janvier dernier, au règne du président Roch Marc Christian Kaboré, après 48 heures de tractation entre militaires et le régime déchu. Un changement du régime précédé par des mouvements de colère d’une partie de la population burkinabè qui demandait la démission du président Kaboré. Cela, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Pays limitrophe du Mali, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des exactions djihadistes ayant fait des milliers de morts et forcé le déplacement de plus d’un million et demi de personnes. Suite au coup d’État du 24 janvier, les chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO ont pris, le vendredi 28 janvier, des premières sanctions contre le Burkina Faso. En effet, la conférence a suspendue la participation du pays dans toutes instances de l’organisme sous régional. Pour cela, une coalition d’organisations de la société civile s’est dit disposé à «accompagner par tout moyen» le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration – MPSR et son président au pouvoir, dans l’exercice de leurs missions pour un retour de la paix, de la sécurité et de l’unité nationale dans le pays, rapporte nos confrères de du média burkinabè.
Cependant, le Comité de pilotage de l’Initiative Populaire des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso pour l’unité nationale – IP-OSC-BF a lancé un appel à une mobilisation populaire et généralisée à «tout burkinabè intègre et patriotique». Cette manifestation prévue pour le 12 février prochain sur toute l’étendue du territoire burkinabè est un signe de solidarité et de soutien du « peuple burkinabè » au lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et ses hommes. Cela, pour faire front commun à toutes éventuelles sanctions qui seront prises par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre les Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration – MPSR et le peuple burkinabè. Précisant que « tout le peuple burkinabè est derrière les nouvelles autorités du pays ». Après la suspension du Burkina Faso de toutes ses instances, l’organisation sous régionale ouest africaine a annoncé la tenue d’un autre sommet sur la situation du pays, le 3 février 2022, à Accra au Ghana.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS